Sarkozy n’avait pas bu en juin 2007, plutôt été mis « K.O. debout » par Poutine
Contrairement à ce que l'on avait pu penser lors de la conférence de presse qu'avait donnée Nicolas Sarkozy en juin 2007 durant le G8, il n'était pas ivre mais venait plutôt d'être mis "K.O. debout" par Vladimir Poutine peu avant.
Rarement Nicolas Sarkozy n’aura aussi peu semblé se maîtriser. Dans une séquence devenue culte et datée de juin 2007, lors d’une conférence de presse tenue durant le G8, celui qui venait alors d’être élu président de la République a ainsi donné l’impression d’avoir, un peu plus tôt, enchaîné les verres d’alcool avec l’exécutif russe Vladimir Poutine.
En juin dernier, le journaliste Nicolas Hénin avait tordu le coup à cette version, avant de réaffirmer jeudi soir sur France 2, dans le documentaire Le Mystère Poutine, que le comportement de Nicolas Sarkozy pendant cette conférence de presse ne découlait pas d’un supposé état d’ivresse. Même si tout s’est effectivement joué dans un tête-à-tête avec Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine a menacé Nicolas Sarkozy de « l’écraser »
« Nicolas Sarkozy, très sûr de lui, commence à dire : ‘avec moi, on va parler des sujets qui fâchent. Il n’y aura aucun sujet tabou. Les centaines de morts en Tchétchénie, pour moi c’est inadmissible. Anna Politkovskaïa, la journaliste russe assassinée, pour moi c’est inadmissible.' »
Le président russe ne va alors pas sembler vouloir interrompre son interlocuteur, et plutôt le laisser poursuivre. Quand Nicolas Sarkozy en termine, Vladimir Poutine « laisse un temps de silence […] qui installe une certaine gêne ». Puis, « il prend un air un peu narquois et il lui demande : ‘c’est bon, t’as fini là ?’. Le chef d’État français répond par la positive, avant que Vladimir Poutine ne lui indique que la Russe est un pays bien plus grand que la France et que, « s'[il continue] sur ce ton, [il l’]écrase ».
« Je peux faire de toi le roi de l’Europe »
Il poursuit en déclarant que si Nicolas Sarkozy choisit, en revanche, de se taire, il pourrait alors « faire de [lui] le roi de l’Europe ». S’en seraient ensuivis des « insultes » et des « propos humiliants » ponctuels, « de façon à vraiment imposer sa volonté à Nicolas Sarkozy ».
La suite est connue, ou presque : un Nicolas Sarkozy semblant avoir abusé de la vodka avec son homologue russe, alors que ce dernier « ne boit pas ou pratiquement pas. Et Nicolas Sarkozy non plus d’ailleurs ». Le président de la République française était « en fait simplement K.O. debout du fait de l’humiliation que venait de lui infliger Vladimir Poutine ».