Les salaires français parmi les plus taxés de tous les pays de l’OCDE
Le taux effectif d’imposition est en France bien supérieur à la moyenne de celle des pays de l’OCDE.
La pression fiscale sur les salaires des ménages français est toujours aussi élevée. Selon un rapport publié aujourd’hui par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le taux effectif d’imposition subi par les Français fait en effet partie de la plus élevée en Europe.
40% du coût de la main-d’œuvre
Le taux effectif d’imposition représente le poids des prélèvements sur le revenu disponible des ménages. Il prend en compte les impôts et cotisations sociales, qu’ils soient payés par le salarié ou l’employeur (donc à la fois l’impôt sur le revenu et les taxes sur les salaires) desquels on retranche les allocations et prestations perçues par le contribuable.
En 2016 en France pour un couple marié avec 2 enfants rémunéré au salaire médian, le poids total des prélèvements sur les revenus du travail a représenté 40% du coût de la main d’œuvre.
Un taux en baisse par rapport à l’exercice précédent, mais qui reste supérieur de 13,4 points à la moyenne des pays de l’OCDE qui s’élève à 26,6%.
Pression fiscale maximale sur les célibataires
À situation similaire, la France est en tête des pays européens en ce qui concerne le taux effectif d’imposition devant la Finlande (39,2%), l’Italie (38,6%) et la Belgique (38,6%). Dans le monde, la Nouvelle-Zélande (6,2%), le Chili (7%), l’Irlande (8,3%) et la Suisse (9,1%) sont les pays où les salaires sont les moins taxés.
Les célibataires sans enfant rémunéré au salaire moyen ont subi un taux effectif d’imposition de 48,1% en France en 2016, soit 12,1 points de plus que la moyenne des 35 pays de l’OCDE (36,0%). La France se retrouve cette fois à la quatrième place derrière la Belgique (54,0%), l’Allemagne (49,4%) et la Hongrie (48,2%).
La France fait également partie des huit pays de l’OCDE où le montant total des cotisations salariales et patronales de sécurité sociale représente au moins un tiers des coûts de main-d’œuvre.