Saint-Brieuc : s’attendant à une relation tarifée, il tombe dans un guet-apens et en ressort contre 50€
Mardi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné un homme de 18 ans à deux ans de prison pour avoir organisé un guet-apens dans lequel un quadragénaire a été roué de coups et volé alors qu'il pensait être conduit vers une relation tarifée.
Mardi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) a rendu son verdict dans une affaire de guet-apens. Un habitant de la commune âgé de 18 ans a été condamné à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir frappé et volé un quadragénaire avec l’assistance de trois mineurs.
À la barre, le prévenu majeur a évoque une problématique pécuniaire pour justifier ses actes : “J’étais avec trois copains mineurs. On n’avait pas le sou. L’un a dit qu’on avait un moyen de se faire de l’argent facilement”, a-t-il ainsi déclaré dans des propos rapportés par Ouest-France.
Un homme frappé et volé par des jeunes en manque d’argent
Le quatuor avait procédé de la sorte : un rendez-vous avait été donné à un homme via un site de rencontres. Un quadragénaire homosexuel avec qui il avait ainsi été convenu d’une relation sexuelle tarifée à 50 euros. L’homme, originaire de Lannion, arrive non loin de la gare à Saint-Brieuc.
Le majeur de 18 ans l’accompagne alors vers l’appartement où la relation était censée avoir lieu. Quand ils passent devant un garage, trois mineurs surgissent et se mettent à rouer le quadragénaire de coups à l’aide de son accompagnateur. Par trois fois, la victime tente d’échapper à ses agresseurs, avant de finalement y parvenir contre un billet de 50 euros.
10 jours d’ITT prescrits à la victime
Le quadragénaire, souffrant de multiple fractures notamment au niveau d’une vertèbre, s’est vu prescrire 10 jours d’ITT (incapacité de travail). Son avocate a indiqué que dans leur manière d’agir, les agresseurs avaient pu espérer ne pas se retrouver devant la justice: “Ils ont fait appel à un site en se disant que la victime n’aurait pas osé porter plainte. Ils pensaient s’en tirer à bon compte”.
Le parquet considère qu’il s’agit d’“un fait crapuleux, parfaitement organisé, sur un homme choisi en fonction de son orientation sexuelle”. Quant aux trois mineurs qui se trouvaient avec le prévenu majeur lors des faits, deux de 14 ans et un autre de 16 ans, il est prévu qu’ils soient présentés à un juge pour enfants.