Russie : Une mère qui niait l’existence du Sida perd son enfant à cause du virus
De plus en plus de Russes pensent que le VIH est un mythe.
Frappée de plain fouet parce qu’elle pensait être « un mythe ». En Russie, une femme a en effet perdu son bébé de 4 mois qui était atteint du Sida alors que pour elle, le virus n’existait pas. Une tendance qui gagne de plus en plus de citoyens russes et qui inquiète les autorités sanitaires locales.
Elle refusait les soins
L’information a notamment été relayée par La Tribune de Genève. La fillette de 4 mois, atteinte du VIH, était hospitalisée à l’hôpital Ivanomatrioninski d’Irkoutsk pour une pneumonie. Une maladie qui finira par lui ôter la vie. La mère de l’enfant, elle aussi malade du Sida, refusait qu’elle et sa fille soient soignées.
Une enquête pour « homicide par imprudence » a été ouverte pour confirmer que la mère de l’enfant, diagnostiquée séropositive il y a cinq ans, refusait tout traitement médicamenteux pour elle et sa fillette née également séropositive. Elle risque jusqu’à deux ans de prison.
Le VIH progresse en Russie
Cette affaire est l’illustration d’un phénomène qui est suivi de très près par les autorités russes. Alors que le pays compte 900 000 séropositifs, 90 000 personnes y sont contaminées par le VIH chaque année. Plus de la moitié des malades ne bénéficierait pas de soins, par manque de médicaments, mais surtout, car de nombreux Russes pensent que le Sida est un mythe. Une tendance véhiculée notamment sur internet et sur les réseaux sociaux.
La communication du gouvernement russe est également pointée du doigt, car plutôt que de promouvoir les moyens de protections comme le préservatif, le régime met en avant la fidélité comme meilleurs rampant contre la progression du virus. Aussi, le Sida est souvent considéré comme une maladie qui ne touche que les couples homosexuels.
Les procès contre les mères qui refusent de soigner leurs enfants séropositifs se multiplient dans le pays depuis quelques mois.