Royaume-Uni : l’EPR de la centrale d’Hinkley Point accuse un gros retard, annonce EDF
La livraison est désormais repoussée à 2029, voire 2030 ou 2031. Le surcoût est estimé à 7 à 9 milliards d'euros.
C’est mardi qu’EDF a annoncé que la mise en service du premier réacteur nucléaire EPR de la centrale d’Hinkley Point C au Royaume-Uni est repoussée, pour une livraison désormais attendue au mieux en 2029, voire 2030 ou 2031 selon les scénarios.
L’étape qui vient de débuter, à savoir celle des travaux de montage électro-mécanique, devait durer 28 mois. Désormais, elle devrait s’étaler sur 52 mois et encore, en suivant le meilleur scénario.
Hinkley Point : Un démarrage en 2029, 2030
EDF a, « compte tenu de la complexité du projet », également prévu « un scénario défavorable », lequel « pourrait conduire à un démarrage de la production d’électricité de l’Unité 1 en 2031, soit 12 mois supplémentaires par rapport au cas de base (mise en service 2030) », apprend-on dans un communiqué.
À la presse, l’électricien français a précisé que ce report est dû à des travaux dont la durée a été réévaluée, « par rapport à la durée […] estimée au moment de la décision d’investissement d’Hinkley Point en 2016 ». Et cette durée n’a « jamais été revue » depuis en ce qui concerne cette phase de montage électro-mécanique.
Quelques « petits retards supplémentaires »
Quid du manque de main-d’œuvre ? EDF admet que « si on n’arrive pas à trouver assez de monde assez vite, cela pourrait engendrer quelques petits retards supplémentaires ».
Mais dès à présent, le coût total est « évalué dans une fourchette entre 31 et 34 milliards de livres en valeur 2015 ». Ce qui représente un surcoût de 6 à 8 milliards de livres (soit 7 à 9,3 milliards d’euros) par rapport à la dernière révision datant de 2022.
Un coût qui pourrait encore croître
L’inflation pourrait encore bien augmenter les coûts déjà astronomiques. Et sans la contribution supplémentaire du partenaire chinois CGN, EDF pourrait les supporter seul.
Démarrée en 2017, la construction des deux réacteurs de 3,2 gigawatts (GW) qui doivent assurer l’alimentation de six millions de foyers, mobilise à ce jour 11 000 personnes, affirme EDF.