Royaume-Uni : il emmène sa fille à Disney World alors qu’elle devait être à l’école, il est condamné
Une amende pour ce père qui avait fait faire l'école buissonnière à sa fille pendant une semaine en Floride, il y a deux ans.
En 2015, Jon Platt avait emmené sa fille alors âgée de 6 ans à Disney World, en Floride. Considérant sans doute à juste titre que les tarifs étaient moins élevés à cette époque de l’année, il avait choisi la pleine période scolaire pour lui en faire profiter.
Au Royaume-Uni, on ne badine pas avec l’absentéisme scolaire, puisque le papa a été condamné à une amende.
La demande d’absence de sa fille avait été refusée
Avant de partir, le chef d’entreprise avait au préalable demandé à la direction de l’école une autorisation d’absence. Malgré le refus de cette dernière, une amende lui avait été adressée par l’établissement scolaire pour un montant de 70 puis 140 euros après retard de paiement.
Mais Jon Platt refuse de payer et porte l’affaire devant la justice. Les deux premières décisions lui ont été favorables, mais c’était compter sans le conseil municipal qui saisit à son tour la Cour suprême. Il y a quelques jours, cette dernière a jugé que “les absences non autorisées ont un effet perturbant, pas seulement sur l’enfant absent mais également sur le travail des autres élèves (…) Notre système éducatif s’attend à ce que les gens suivent les règles. Ne pas le faire, peu importe la raison, est injuste pour les parents obéissants”.
Vif débat outre-Manche
Le papa a donc été condamné à payer l’amende à laquelle il avait essayé de se soustraire. Au final, ces deux années de batailles judiciaires lui auront environ 14.000 euros, soit 100 fois plus que l’amende initiale.
Il faut savoir qu’au Royaume-Uni, la loi prévoit des sanctions dans les cas où des parents empêchent les élèves de fréquenter “régulièrement” l’école. Le Monde indique que chez nos voisins, “il était possible jusqu’à présent d’accorder jusqu’à deux semaines de vacances sur le temps scolaire aux élèves assidus”. L’affaire a fait réagir une partie de l’opinion publique, jugeant que l’école n’avait pas à être maître du calendrier, et que les autorités locales ne devaient pas avoir à imposer des décisions dans le domaine de l’éducation.