Roundup : un risque cancérigène jugé “improbable”
Dans un nouveau rapport publié en ce jeudi, l'Autorité européenne de sécurité des aliments considère "improbable" le risque cancérigène attribué au glyphosate du Roundup.
En mars dernier, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait classé le Roundup de Monsanto et quatre autres pesticides en tant que “possibles” ou “probables” cancérigènes. Et ce en dépit de “preuves […] limitées”.
Et dans un rapport paru en ce jeudi, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) nous apprend que le risque cancérigène du glyphosate, produit chimique fréquemment utilisé dans les désherbants, lui apparaît “improbable”.
Risque cancérigène du Roundup : “improbable” pour l’EFSA
Nos confrères de Libération rappellent que la Commission européenne n’a pas encore statué sur le maintien ou non du glyphosate dans la liste des substances actives autorisées au sein de l’Union européenne (UE). Le rôle du rapport de l’EFSA, nous dit-on, est d’apporter son éclairage auprès de la commission dans sa prise de décision. Ce texte a également pour but de renseigner les États membres sur le sujet, appelés eux aussi à réévaluer la place sur leur sol des pesticides contenant du glyphosate.
Ségolène Royal avait appelé les jardiniers à ne plus vendre l’herbicide
Conséquemment à la décision du CIRC de classer le principe actif du Roundup comme “possible” ou “probable” cancérigène, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal avait communiqué au mois de juin sur sa volonté que “la France [soit] à l’offensive sur l’arrêt des pesticides“. En ayant alors déclaré avoir “demandé aux jardineries d’arrêter de mettre en vente libre le Roundup de Monsanto”. Même si cela ne semblait pas être le désir du porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, lequel s’était ainsi précédemment prononcé sur la question. La ministre de la Santé Marisol Touraine n’avait pas non plus appelé à l’interdiction du Roundup dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale : “C’est évidemment un signal d’une très grande importance qui doit nous alerter et nous mobiliser parce que nous ne pouvons faire comme si ces produits ne posaient pas des risques pour les utilisateurs.”