Rhume : comment prédire son apparition ?
D'après une récente étude américaine, se considérer en mauvais état de santé aurait pour conséquence de favoriser les risques d'apparition du rhume.
Il suffirait de s’estimer dans un état de santé fébrile pour augmenter les risques de contracter un rhume. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude conduite par des psychologues de la Carnegie Mellon University en Pennsylvanie (États-Unis), dont les résultats viennent de paraître dans les colonnes du Psychosomatic Medicine.
Pour mener à bien cette enquête, les chercheurs ont sollicité 360 adultes en bonne santé et âgés en moyenne de 33 ans. Dans un premier temps, tous ces sujets ont été soumis à une “Self-Rated Health”, soit à une auto-évaluation de leur santé. Laquelle a consisté en un questionnaire à remplir, et plus précisément à une case à cocher entre cinq propositions pour définir leur état de santé : “excellent”, “très bon”, “bon”, “moyen” ou “faible”. 98% de ces adultes ont opté pour l’un des trois premiers choix, les deux pourcents restants ayant qualifié leur état de “moyen”.
Ne pas se sentir bien favoriserait l’apparition du rhume
Dans un second temps, ces sujets ont été exposés à un rhume de type banal puis mis sous surveillance clinique. Cette dernière s’est étendue cinq jours durant de manière à permettre aux chercheurs d’analyser le développement de l’agent infectiogène. Il est apparu que près d’un participant sur trois avait contracté un rhume, les scientifiques ayant de même observé que ceux qui s’étaient considérés en “très bonne”, bonne” ou en “moyenne” santé présentaient deux fois plus de risques de développer la maladie que les adultes ayant jugé leur état de santé “excellent”.
Les “émotions” et les “sensations” comme possibles explications
Citée par Pourquoi Docteur ?, l’équipe responsable de l’étude indique que “ce risque majoré de rhume n’était pas à attribuer à l’infection, mais plutôt à la probabilité accrue d’avoir des signes objectifs de la maladie une fois celle-ci développée”. Sheldon Cohen, principal auteur de l’enquête, suggère que les résultats obtenus puissent trouver leur origine dans “les émotions, les sensations, les symptômes diffus, des changements subtils dans le dysfonctionnement du système immunitaire qui prévient que quelque chose va mal avant même que les symptômes cliniques n’apparaissent”.