La Réunion : une mère et ses filles séquestrées et violées pendant sept ans

Un homme de 55 ans est aujourd'hui soupçonné d'avoir séquestré et violé sa compagne et les filles de cette dernière pendant sept ans dans l'est de l'île de la Réunion. C'est la fils de la mère de famille qui a alerté les autorités.

C’est grâce à la démarche du fils de cette mère de famille que leur calvaire a pu cesser. Quand les gendarmes accueillent ce signalement la semaine dernière, difficile de ne pas se sentir secoués par tout un tas de sentiments d’un coup. Selon le fils de la quadragénaire, son compagnon la séquestrerait ainsi que ses filles et leur imposerait des relations sexuelles.

Cette mère et ses deux filles étaient apparemment retenues depuis janvier 2010 dans leur appartement situé au sein de la cité populaire de Saint-Benoît, dans l’est de l’île de la Réunion. Le Parisien rapporte que les fenêtres étaient cadenassées et que l’homme suspecté de ces détentions menaçait ses victimes à l’aide d’une arme de poing, d’un nunchaku et d’un câble métallique.

Il aurait violé la seconde fille mineure de sa compagne après l’accouchement de la première

Une source judiciaire affirme que ce individu, 55 ans, a imposé à ces femmes « une prise de pouvoir totale, au-delà du tyran domestique ». Les abus sexuels auraient cessé sur l’une des filles lorsque cette dernière, aujourd’hui âgée de 29 ans, a accouché. Le compagnon de la mère se serait alors mis à violer la seconde fille, mineure.

Le voisinage ne soupçonnait rien, ou presque

Ces trois femmes étaient pour ainsi dire coupées du monde, et quand elles y rentraient, c’était toujours en présence du quinquagénaire. Un système de caméras vidéo permettait d’ailleurs à celui-ci de surveiller la famille à distance. Autour d’eux, on évoque un individu « poli » et qu’il était quasi-impossible de soupçonner pour de tels faits, même si une voisine de palier avait cru détecter que « que quelque chose clochait ».

Arrêté mercredi dernier, l’homme a accepté d’être placé en détention provisoire tout en contestant les accusations émises à son encontre. Il est à noter qu’il avait été condamné en 1996 à dix ans de réclusion pour le meurtre de sa précédente compagne à coups de galets. De leur côté, ses trois victimes et l’enfant ont depuis retrouvé leurs proches.