Réseaux sociaux : les filles plus sujettes à la dépression que les garçons
Une étude britannique révèle que les jeunes filles de 14 ans seraient plus vulnérables que les garçons sur les réseaux sociaux. Un constat qui s'explique entre autres par le fait que les adolescentes passent davantage de temps sur ces plates-formes.
Une étude britannique menée par la University College London révèle que les adolescentes de 14 ans apparaissent plus vulnérables que les garçons sur les réseaux sociaux, avec des probabilités plus fortes chez la première catégorie de rencontrer des symptômes dépressifs en cas de sur-utilisation de ces plates-formes.
Pour obtenir ces résultats, parus dans la revue spécialisée EclinicalMedicine et rapportés (en anglais) par Reuters et (en français) TopSanté, les chercheurs se sont appuyés sur les données médicales de 10.904 adolescents britanniques nés entre 2000 et 2002. Des sujets qui auraient donc entre 18 et 20 ans aujourd’hui.
Les adolescentes passent 2 fois plus de temps que les garçons sur les réseaux sociaux
Et l’on apprend pour commencer que les jeunes filles passent deux fois plus de temps sur les réseaux sociaux que les garçons du même âge. 43,1 % des adolescentes y consacrent ainsi au moins trois heures de leur journée contre 21,9 % des garçons.
En se concentrant sur les jeunes qui restent entre 3 et 5 heures par jour sur les réseaux sociaux, les auteurs de l’étude ont remarqué qu’environ 50% des filles présentent des symptômes dépressifs en hausse, alors que ce chiffre n’est “que” de 35% chez leurs homologues masculins. Les adolescentes sont de même davantage concernées par du harcèlement en ligne et un sommeil perturbé.
La problématique de l’apparence physique
Selon Yvonne Kelly, enseignante à l’University College London’s Institute of Epidemiology & Health Care et co-signataire de ces travaux, la différence semble se faire sur l’importance que les adolescentes accordent à leur apparence physique : “Sur les réseaux sociaux, les jeunes filles semblent avoir des activités davantage liées à l’apparence physique que les garçons, ce qui peut engendrer des troubles de l’estime de soi et, éventuellement, des symptômes dépressifs”.
Pour lutter contre ce risque de dépression, il s’agirait en théorie de réduire le temps passé sur les réseaux sociaux. Une récente étude américaine fixait cette limite à 30 minutes par jour.
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