Régionales : Marine Le Pen prête à cumuler en cas de victoire
Marine Le Pen, future cumularde ? C'est elle qui l'assure en cas de victoire aux élections régionales. Elle pourrait alors, en plus de son poste à la présidence de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, garder son mandat de députée européenne.
Ce n’est pas illégal, et le souhait formulé par Marine Le Pen a au moins le mérite de la transparence à quelques semaines des élections régionales. La présidente du FN a en effet affiché sa volonté, en cas de victoire en décembre, de cumuler sa fonction de présidente de la nouvelle région fusionnée Nord-Pas-de-Calais/Picardie à son mandat de députée européenne.
Il convient cependant de préciser que cette déclaration n’est pas arrivée toute seule, elle qui répondait en effet à une question de Jean-Jacques Bourdin sur le plateau de BFM TV et RMC.
Marine Le Pen : le cumul, légal jusqu’en 2019
Au journaliste, Mme Le Pen répond : « Il n’y a qu’à moi que vous posez cette question. Vous êtes tellement attaché à ma santé (…)Je ne vais pas démissionner. Pourquoi je démissionnerais ? ». En effet, cumuler un poste de présidence d’exécutif local à un mandat parlementaire européen est tout à fait légal, et ce jusqu’en 2019.
Et ce n’est pas tout, puisque la Présidentielle de 2017 se profile, et que la présidente du FN entend bien tenir sa place lors de la longue campagne pour le 1er tour. A Jean-Jacques Bourdin, comme à son habitude prompt à l’insistance tenace, elle répond : « Arrêtez de raconter n’importe quoi. D’ailleurs, vous n’avez pas posé cette question à Ségolène Royal quand elle était candidate à la présidentielle, vous ne l’avez pas posée à Nicolas Sarkozy qui était président du conseil départemental, vous n’avez pas posé cette question à François Hollande, qui, lui aussi, avait des responsabilités locales ». En revanche, et elle l’assure : « Si je suis présidente de la République, je vous rassure Monsieur Bourdin, je ne cumulerai pas avec la présidence de la région Picardie-Nord-Pas-de-Calais et je pense que mes électeurs, ceux qui vont me porter à la tête de la région, souhaitent vivement que je sois présidente de la République ».
« Il y a trop de fonctionnaires territoriaux »
D’autre part, et en cas de victoire en décembre, Marine Le Pen entend « rationaliser » le nombre de postes de fonctionnaires territoriaux en France, qu’elle estime trop grand, et ce « par l’intermédiaire des départs à la retraite ». Elle ajoute : « Les communautés d’agglomérations, les communautés de communes, les métropoles, tout ça a été une machine à fabriquer du fonctionnaire territorial ».
En revanche, en évoquant policiers et douaniers, elle trouve que « les Français sont confrontés à un manque de fonctionnaires d’Etat dans bien des domaines ».