La Redoute échappe de peu à sa fermeture définitive
Le sort de La Redoute est finalement scellé, après des semaines d'incertitudes, dues au refus par les syndicats de valider le plan social
Le groupe Kering (ancien Pinault Printemps Redoute) a engagé la cession de La Redoute à Nathalie Balla et Eric Courteille, respectivement PDG de La Redoute et secrétaire général de sa maison mère Redcats, pour se recentrer sur le luxe. Ces derniers ont annoncé le 9 janvier la suppression de 1 178 des 3 437 postes de La Redoute.
Kering avait soumis l’avenir de La Redoute à la signature majoritaire, par les syndicats, d’un protocole d’accord sur le plan social, présenté par la direction lundi dernier. Sans signature, l’actionnaire menaçait d’arrêter de financer les pertes de La Redoute, et les futurs repreneurs de retirer leur offre. Autant dire que pour que La Redoute ne dépose pas le bilan, les syndicats devaient valider l’accord.
Les syndicats signent et permettent à La Redoute d’éviter le dépôt de bilan
Après plusieurs reports, la direction a fixé un nouvel ultimatum à aujourd’hui lundi 24 mars, 19h00, pour obtenir une signature majoritaire, et la CFDT de La Redoute a annoncé qu’elle allait finalement signer le protocole d’accord de la direction sur le plan social, indiquant qu’elle avait obtenu “ce week-end des avancées” favorables aux salariés qui seront licenciés. “Nous sommes dans une problématique de dépôt de bilan, c’est la décision de la raison. Je suis conscient que la décision qui a été prise est difficile, et qu’on aura certainement beaucoup de salariés mécontents”, a déclaré M. Blanquart, délégué syndical central CFDT, lors d’un point presse.
La CFE-CGC, qui a annoncé la semaine dernière qu’elle parapherait le texte, a également appelé lundi matin dans un communiqué à la signature de l’accord, faute de quoi “le président du tribunal de commerce (constatera) l’insolvabilité de l’entreprise“, ce qui mènerait selon elle au dépôt de bilan ou à la liquidation.