RATP : La privatisation en marche ?
Le gouvernement prévoit l’ouverture à la concurrence pour les transports publics en Île-de-France.
Si la nouvelle se confirme, elle devrait faire l’effet d’une bombe et promet des débats particulièrement houleux. Travaillant toujours sur les contours de la Loi d’orientation sur les mobilités (LOM) qui devrait chambouler le paysage du transport français, le gouvernement aurait dans les tuyaux l’idée d’ouvrir la RATP à la concurrence.
Une privatisation des transports publics franciliens qui interviendrait en trois actes prévus à plus ou moins long terme.
Horizon 2024
L’indiscrétion a été révélée par les spécialistes du journal économique Les Échos. L’un des volets de la loi LOM prévoirait donc l’ouverture à la concurrence dès 2024 pour la branche « bus » de la RATP qui exploite 350 lignes et compte plus de 16 000 salariés. Cette privatisation se poursuivrait par l’ouverture à la concurrence du réseau de Tramway en 2029 puis viendrait le tour des RER à l’horizon 2039.
Pour le moment, le projet n’en serait qu’à ses balbutiements et de nombreuses modalités sont encore à définir, mais l’idée fait de plus en plus son chemin. Il faut dire que l’ouverture à la concurrence faisait partie des chantiers prioritaires à l’arrivée de la nouvelle PDG du groupe en août 2017, Catherine Guillouard qui a succédé à Élisabeth Borne, actuelle ministre chargée des Transports.
Climat social tendu
La nouvelle risque d’attiser les tensions qui règnent actuellement au sein de la RATP entre la direction et les syndicats et le projet pourrait finir de mettre le feu aux poudres en fonction des modalités retenues.
C’est pour éviter cela que Catherine Guillouard estime que les négociations doivent être menées le plus en amont possible avant l’échéance 2024.