Il rapporte un portefeuille aux gendarmes et est menacé d’expulsion
Un père de famille albanais, demandeur d’asile, se trouve actuellement assigné à résidence à Rocles (Ardèche) après avoir ramené un portefeuille qu’il avait trouvé dans un bar à la gendarmerie.
La générosité de ce père de famille de nationalité albanaise risque de lui coûter cher. L’homme est en effet assigné à résidence et menacé d’expulsion du territoire français après avoir ramené un portefeuille trouvé dans un bureau de tabac à la gendarmerie.
Il ramène un portefeuille et risque l’expulsion
C’est dans la commune de Largentière en Ardèche que se joue cette affaire assez incroyable. Tout commence lorsque ce père de famille retrouve un portefeuille dans un bureau de tabac. L’objet contient beaucoup de papiers ainsi que 80 euros en espèce et une carte bleue.
L’homme cherche alors à joindre le propriétaire du portefeuille à l’aide d’un numéro de téléphone retrouvé à l’intérieur. La personne lui demande alors d’aller déposer l’objet au commissariat le plus proche. C’est là que les ennuis vont commencer pour ce citoyen honnête.
Son honnêteté risque de lui coûter cher
Alors qu’il dépose le portefeuille, les gendarmes le remercient d’abord pour son honnêteté avant de lui poser des questions plus précises sur ses origines. Le bon samaritain leur parle alors de sa demande d’asile lors d’un interrogatoire de sept heures. Au Dauphiné Libéré, il explique « On m’a demandé ce que je faisais en France. J’ai parlé de ma demande d’asile. Alors, on m’a raccompagné chez moi pour prendre les passeports de la famille. Depuis, nous sommes assignés à résidence et risquons l’expulsion. »
L’homme et sa famille sont arrivés en France en 2013 alors qu’ils tentaient de fuir l’Albanie. Ils y étaient persécutés à cause de leurs origines égyptiennes. Après plusieurs années très dures, la commune ardéchoise de Rocles finit par les accueillir. La famille s’y intègre parfaitement, le père de famille étant même devenu bénévole pour le Secours Populaire et une autre association d’insertion. La famille est désormais assignée à résidence et attend la décision de justice qui peut se réserver le droit de rejeter sa demande d’asile et ainsi, signer leur expulsion du territoire français.