Quimper : un aveugle exclu d’un restaurant à cause de sa chienne
Samedi à Quimper, un adolescent aveugle a été refusé d'un restaurant en raison de la présence de sa chienne. L'établissement aura tenté, sans succès, de convaincre le jeune homme de laisser son animal à l'extérieur pendant son repas.
Les faits se sont produits samedi soir à Quimper (Bretagne). Un adolescent aveugle âgé de 16 ans se rend dans un restaurant accompagné de sa chienne-guide ainsi que d’une éducatrice et de plusieurs autres personnes mal-voyantes. La sortie de ce groupe avait pour objectif d’améliorer l’autonomie de ces déficients visuels.
MYTF1News rapporte cependant que le jeune homme n’a pu se voir accorder une table au motif de la présence de sa chienne. Le père de l’adolescent, qui a alerté les médias de cette affaire par voie électronique, explique que « ce refus n’émane pas d’un employé, mais du gérant du restaurant en personne ».
Un restaurant interdit son entrée à un aveugle et sa chienne : le père de l’ado porte plainte
L’éducatrice a alors tenté de convaincre le gérant de revenir sur sa décision, en lui indiquant le caractère illégal de cette dernière. Mais, comme le fait savoir le père de l’adolescent, « l’homme est resté sur sa position ». Et d’ajouter que « ce qui est choquant, c’est que demain il va refaire la même chose ». Le parent de ce jeune garçon aveugle depuis l’âge de 4 ans a depuis porté plainte auprès du procureur de la République.
« On a essayé de trouver une solution, mais le client n’a pas voulu »
Un employé du restaurant a déclaré qu’il avait été proposé à l’adolescent de laisser sa chienne à l’extérieur pendant son repas : « On a essayé de trouver une solution, mais le client n’a pas voulu. » À en croire pourtant l’article 88 de la loi n°87-588 du 30 juillet 1987, « l’accès aux transports, aux lieux ouverts au public, ainsi qu’à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative est autorisé aux chiens guides d’aveugle ou d’assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte d’invalidité prévue à l’article L. 241-3 du code de l’action sociale et des familles. » Une affaire à suivre, donc.