Bearn : vaste opération de gendarmerie à la secte Tabitha’s place
On apprend que la nuit dernière, la gendarmerie de Sus, dans les Pyrénées-Atlantiques, s'est livrée à une important opération visant la secte "Tabitha's place". Il s'agit d'une secte considérée comme apocalyptique.
Le colonel William Vaquette, commandant du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques, a confirmé que “de gros moyens ont été engagés dans la nuit de lundi à mardi sur commission rogatoire du juge d’instruction de Pau, visant de multiples infractions”. Une opération qui ciblait les locaux de la secte “Tabitha’s place” et qui a mobilisé plus ou moins 200 gendarmes.
Le but de cette manœuvre, à laquelle ont également participé un escadron de gendarmerie mobile, un hélicoptère de Bordeaux, l’Institut de recherche criminelle, le Groupe d’intervention de Pau (GIR) ainsi que des médecins de la commune : “mener des investigations sur cette secte considérée comme ‘apocalyptique'”.
Tabitha’s place : une dizaine d’interpellations en Pyrénées-Atlantiques
Le colonel a ajouté qu’une opération semblable s’est tenue à Perpignan, “où la même secte a des personnes qui travaillent dans le secteur”. On apprend par nos confrères de Ouest-France que les gendarmes ont procédé à une dizaine d’interpellations entre Sus et Perpignan. Les médecins légistes ont pour leur part examiné les enfants qui se trouvaient sur les lieux.
Des condamnations en 1997 et 2002
“Tabitha’s place”, qualifiée de secte par la Commission parlementaire d’enquête sur les sectes, compte dans ses rangs environ 120 membres, incluant une cinquantaine d’enfants. Elle est également connue sous les noms d'”Ordre apostolique” et de “Douze tribus”. Le coup de filet de la nuit dernière fait suite à plusieurs affaires passées liées à “Tabitha’s place” et ayant depuis été jugées par les autorités compétentes. Le couple d’un enfant de 19 mois avait ainsi été condamné à douze ans de réclusion criminelle après le décès, en 1997, de leur bébé suite à une absence d’alimentation et de soins. Et en mars 2012, la Cour d’appel de Paul avait condamné 19 adeptes de la secte pour “soustraction aux obligations légales des parents”. Ces derniers refusaient entre autre de scolariser et de faire vacciner leur enfants.