“Putain, il est chiant lui” : l’écart de langage de François de Rugy à l’Assemblée
Le président de l'Assemblée nationale assure que cette interjection ne visait pas un député communiste, qui allait prendre la parole.
Mardi après-midi, le projet de loi portant habilitation à réformer le Code du travail par ordonnances était à l’étude à l’Assemblée nationale. François de Rugy, son président, donne la parole à Jean-Paul Dufrègne, député communiste de l’Allier.
Juste avant que ce dernier ne débute son intervention, on peut entendre M. de Rugy souffler : “Putain, il est chiant lui”.
Epinglé, M. de Rugy se justifie
“Je pensais que mon micro était coupé et je réagissais à un message que j’avais reçu par SMS. Jamais je ne me permettrais d’avoir de tels propos, ni aucun président de séance, je pense, à l’égard d’un des collègues de cette Assemblée”, indique-t-il alors au député communiste Sébastien Jumel qui l’interpelle au sujet de l’incident, deux heures plus tard.
"Putain, il est chiant lui" : @FdeRugy nie avoir parlé du communiste @JP_Dufregne. https://t.co/4Xokab92Lb #DirectAN #CodeDuTravail pic.twitter.com/hned70lbmz
— LCP (@LCP) July 11, 2017
Un député qui lui avait lancé juste avant : “Je voulais (…) faire un rappel au règlement pour dire que, quelles que soient les interventions des parlementaires, qu’ils soient dans la ligne du gouvernement ou non, le Président de l’Assemblée est filmé, considérant qu’un camarade député est ‘chiant’ lorsqu’il parle”. Avant d’ajouter : “Je n’ose penser que c’est lui dont il s’agissait.(…) Je veux faire un rappel au règlement pour dire que, quelles que soient les opinions défendues dans cet hémicycle, nous puissions valablement les défendre dans l’intérêt des électeurs que nous représentons (…)”.
Le principal intéressé, pas racunier
Plus tard, M. Dufrègne se présente avec humour comme “le mec chiant de tout à l’heure”, et assure : “Je voulais dire au président que je ne lui en voulais pas du tout. En réalité, ayant présidé une collectivité pendant sept ans , c’est quelque chose qui aurait pu aussi m’arriver”.
Comme il est de coutume de dire dans ce genre de cas, l’incident est clos.