Prothèses PIP, plus de 12 000 retraits préventifs effectués
France, décembre 2011, le ministère de la Santé recommande, de manière préventive, à toutes les porteuses de prothèses mammaires de marque PIP, de se les faire retirer au plus vite.
Aujourd’hui l’heure est au bilan. Selon les derniers chiffres datant de fin juillet 2012 et publiés par l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments, près de 12 345 femmes ont bénéficié d’un retrait de ces tristement célèbres implants mammaires. Les prothèses ont été explantées intactes chez 6 639 femmes (78% des femmes opérées) tandis qu’un état de rupture était présent chez plus de 3 000 d’entre-elles.
C’est d’ailleurs à cause de ce taux de rupture plus qu’élevé que ces implants mammaires avaient été retirés du marché. La gélification du silicone, qui n’était pas destiné à un usage médical mais industriel selon de nombreux experts, avait favorisé les fuites à travers l’enveloppe des implants mammaires. La société qui commercialisait ces prothèses mammaires à bas coûts avait d’ailleurs fermé en 2010 mais ses produits avaient quand même continué à se vendre. Alors qu’environ 30 000 françaises sont porteuses de prothèses défectueuses, les retraits préventifs, qui avaient commencé en mars 2010, se sont fortement multipliés depuis le début de cette année.
Selon le dernier recensement de l’ANSM, 55 cas de cancers (médicalement appelés adénocarcinomes mammaires) ont été dénombrés : cela représente deux cas de plus que lors du précédent bilan arrêté fin mai 2012. L’agence reste cependant très prudente sur le lien entre le port de ces implants et le risque d’adénocarcinomes mammaires. Les données qui sont disponibles à ce jour confirment en effet l’absence de quelconques risques pour ce type de cancer chez les porteuses d’implants en comparaison avec la population globale ainsi que de risques propres aux PIP comparé à d’autres marques de prothèses.