Prothèses PIP : Dangereuses ? Non, mais elles sont moins résistantes
Les prothèses PIP se sont retrouvées dans une polémique l’année dernière. Un an après les faits, les chirurgiens veulent rassurer les patients et les dernières études confortent également leurs avis. Malgré la présence du gel non conforme, elles ne sont pas toxiques.
Les prothèses PIP ont donc fait l’objet de deux études qui ont observé à la loupe 770 prothèses implantées entre 200 et 2009. Selon l’un des chirurgiens, Dr Krishna Clough « aucun cas de cancer n’a été observé chez des femmes implantées pour des raisons esthétiques et le taux de récidive n’est pas augmenté de manière suspecte dans les cas de reconstruction mammaire après un cancer ». Après 4 années, le taux de rupture serait de 13%, cette donnée n’est pas vraiment normale. Le taux peut paraître faible, pourtant il est 4 fois plus important qu’une autre prothèse. Désormais, le corps médical est convaincu que celles qui portent la mention PIP sont beaucoup plus fragiles que la normale. Après une dizaine d’années d’implantation, le taux de rupture peut également atteindre 35%, ce qui est vraiment très important.
Les chirurgiens sont rassurants
Les prothèses PIP ont été implantées chez 30 000 Françaises, à ce jour 9361 ont décidé de les faire retirer dans un but préventif. Selon l’ANSM, qui rapporte un bilan datant de quelques semaines, le nombre de ruptures serait estimé à plus de 3000. L’Agence Nationale de sécurité du médicament indique des réactions inflammatoires sont bien plus fréquentes avec ce type de prothèses « Ces évènements indésirables surviennent de manière fréquente et précoce ».
Face à cette situation, l’Agence estime qu’il est nécessaire de maintenir la politique d’explantation préventive des prothèses défectueuses. C’est Xavier Bertrand qui avait demandé en décembre 2011 de mettre en place cette campagne. La même politique a été suivie par d’autres pays comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore la Suède. La situation n’est pas la même en Australie, au Brésil ou au Royaume-Uni, ils ont préféré mettre en place une surveillance renforcée en utilisant les échographies. Les patientes ont donc été en panique en écoutant la décision du gouvernement français. Ainsi, le scandale des prothèses PIP a eu des répercussions notamment sur l’état d’esprit des patientes. Celles qui ont porté ce type de prothèses après avoir eu un cancer ne veulent pas être opérées. D’autres ne peuvent pas les enlever à cause du manque de moyens. Les éléments des chirurgiens sont donc rassurants pour celles qui les gardent par volonté ou contrainte.