PIP : 30 000 porteuses ont été reconnues comme victimes par la justice
Les prothèses PIP sont au cœur d’un scandale depuis plusieurs mois. 30 000 porteuses ont été reconnues comme victimes et peuvent ainsi se constituer partie civile.
La magistrate avait rejeté dans un premier temps la demande de ces femmes victimes des prothèses PIP. Celles qui avaient subi une opération par mesure de précaution ne bénéficiaient pas du statut de victime. Elles ont donc fait appel de la décision. La Chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a reconnu que les porteuses de prothèses mammaires PIP étaient des victimes. La présidente de l’association PPP qui est composée de 2800 membres estime que c’est une réelle victoire. Leur avocat a également expliqué que toutes celles qui ont été touchées par les prothèses mammaires contenant du gel frelaté PIP obtiendront une indemnisation.
Deux procès
L’avocat de 1600 autres femmes victimes également des prothèses PIP n’a pas le même discours. Il estime que cette décision rallongera le procès qui n’aura pas lieu avant une décennie. Il coûtera également plusieurs millions d’euros et ne devrait rien apporter aux victimes selon ses propos rapportés par le Figaro. Deux procès sont donc en train de se dessiner. Dès le 17 avril à Marseille, les porteuses qui ont eu des prothèses fissurées seront indemnisées. Les femmes qui ont eu des blessures graves à cause de ces prothèses devront attendre une décennie.
Des milliers de victimes
Les autorités sanitaires ont transmis les chiffres à la fin octobre. 14 327 femmes ont été contraintes de retirer leurs prothèses mammaires. Près de 10 000 d’entre elles ont subi cette opération à titre préventif. 2 000 réactions inflammatoires ont été observées et près de 3330 ruptures de l’enveloppe externe ont été référencées.