Sexe et drogues au secours des chiffres de la croissance ?
Certains pays européens intègrent les activités du sexe et de la drogue pour le calcul de leur PIB. Et la France ?
Italie, Suède, Espagne, Pays-Bas, et maintenant Grande-Bretagne. Quel est le point commun entre ces grands pays d’Europe ? La prise en compte des chiffres de la consommation de drogue et de la prostitution dans le calcul du Produit intérieur brut (PIB).
Concernant la Grande-Bretagne c’est l’équivalent domestique de l’Insee, l’Office for National Statistics (ONS), qui vient d’intégrer ces chiffres. Ainsi, ce sont plus de 12 milliards d’euros qui viennent gonfler de 5% l’économie du pays. Et c’est sur impulsion européenne que ces Etats font évoluer la façon de calculer leur PIB. En 2013, l’institut statistique Eurostat demandait aux membres de l’U.E d’en tenir compte : “Les activités économiques illégales ne sont considérées comme opération qu’à partir du moment où toutes les unités concernées y participent d’un commun accord. Dès lors, l’achat, la vente ou l’échange de drogues illicites ou d’objets volés constituent des opérations, alors que le vol n’en est pas une”.
La France est rétive à l’intégration économique des drogues et de la prostitution
Ainsi aux Pays-Bas, où le commerce du cannabis est légal, ce dernier permet à l’économie de prendre des couleurs. Idem pour la prostitution, déclarée au fisc néerlandais. Les statisticiens listent l‘achat de préservatifs, l’achat de vêtements ou encore le coût de transport des escort-girls.
En revanche en France, l’Insee n’est pas encore prêt à ingérer ce genre de chiffres. Pour autant, le PIB de l’année 2013 tenant compte de ces activités pourrait être donné à l’Europe, mais sans être porté à la connaissance du public.