Primaire de la gauche : Pinel favorable à une légalisation “encadrée” du cannabis
Jeudi, la candidate à la primaire de la gauche Sylvia Pinel s'est dite favorable à une légalisation du cannabis, qu'elle souhaite toutefois "encadrée".
Faut-il le rappeler, Sylvia Pinel est la seule femme candidate à la primaire de la gauche. Sur la question du cannabis, elle n’est toutefois possiblement pas l’unique politique à adopter une position en faveur de sa légalisation.
On peut ainsi se souvenir qu’en octobre dernier, un autre candidat au scrutin Benoît Hamon avait lui aussi appelé à l’instauration d’un caractère légal pour le commerce du cannabis, “de façon à ce que demain nous puissions tuer ces trafics.” Et jeudi, sur le plateau des 4 Vérités de France 2, Mme Pinel lui a emboîté le pas.
Pinel sur la légalisation du cannabis : “une question de santé publique”
“Est-ce qu’on continue à rester sans rien faire et à se voiler la face ? Aujourd’hui la légalisation du cannabis, c’est finalement une question de santé publique, parce qu’on sait très bien que les drogues consommées sont pas saines, pures, elles sont souvent trafiquées, coupées, et donc elles sont dangereuses. Et puis ces trafics, ces réseaux parallèles qui sont, justement, extrêmement dangereux pour la sécurité”.
Pour la présidente du Parti radicale de gauche, qui souhaite néanmoins une légalisation “encadrée” du cannabis, le sujet pose “une question de santé publique mais aussi une question de sécurité publique”.
L’avis favorable rendu par la CNCDH en novembre
On rappellera au passage que le mois dernier, la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) s’était de même dite favorable à une dépénalisation du cannabis, en ayant ainsi estimé que “le statu quo ne saurait être une option envisageable, au regard de l’échec du dispositif répressif actuel et de l’indigence des politiques de prévention et de santé publique actuellement en vigueur”. Et d’avoir donc émis le souhait d’une “vaste conférence de consensus” composée d’experts, de responsables politiques et d’usagers, dans le but de présenter et de faire accepter, au niveau social, cette “modification législative importante”.
L’usage de cannabis est actuellement passible de condamnations pouvant aller jusqu’à un an de prison et 3.750 euros d’amende.