Présidentielle 2017 : Valls, Macron, Hamon et Montebourg pas prêts selon Cambadélis
Dans un entretien accordé à L'Obs, le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis estime que Manuel Valls, Emmanuel Macron, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg n'apparaissent pas "en situation" pour 2017.
Dans un gouvernement où ses composantes voient actuellement leur popularité malmenée, qui peut dire quels seront les visages de l’État qui prendront part à la présidentielle de 2017 ? Pour le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambadélis, le temps n’est pas encore venu pour certains noms.
Auprès de nos confrères de L’Obs, M. Cambadélis a ainsi estimé que la présidentielle 2017 est un rendez-vous encore trop précoce pour des ministres et d’ex-pensionnaires du gouvernement pressentis pour s’y présenter : “Emmanuel Macron, comme Manuel Valls comme Arnaud Montebourg comme Benoît Hamon, seront un jour ou l’autre une solution, mais je ne suis pas certain qu’ils soient à cette étape en situation”.
Cambadélis sur la présidentielle 2017 : le souhait d’un Hollande candidat
Le premier secrétaire du PS a pourtant un candidat en tête, lequel n’était toutefois pas forcément évident à deviner : “Moi, je veux une solution gagnante en 2017. C’est pourquoi je souhaite que le président de la République soit candidat. François Hollande, c’est une candidature pour temps de crise”.
“Je ne nie pas la crise au PS”
Et dans le cas de figure où l’exécutif choisirait de ne pas se représenter (une éventualité que François Hollande avait notamment évoqué en 2014), peut-on imaginer que “le Premier ministre s’imposerait naturellement” ? À cette question, Jean-Christophe Cambadélis répond que “dans ce cas, ce serait une nouvelle donne. Et le premier secrétaire que je suis aurait son mot à dire”. Également interrogé sur un danger d’implosion du PS, le député de Paris appelle à regarder le paysage politique actuel de l’Europe tout entier pour une meilleure appréciation de la situation : “Je ne nie pas la crise au PS. Mais constatons qu’en Grande-Bretagne le débat au sein du gouvernement est fracassant concernant le maintien dans l’Europe, qu’en Allemagne une partie de la CDU critique violemment Angela Merkel, que Syriza en Grèce a vu le départ de son aile gauche, et qu’en Espagne il n’y a toujours pas de gouvernement. Bref, les formations politiques au pouvoir en Europe occidentale traversent un moment très particulier.”