Présidentielle 2017 : Hugues Aufray “trompé” par un groupuscule d’extrême droite
Alors qu'il s'amusait de voir qu'un groupe de citoyens désirait mener campagne pour lui dans le cadre de la présidentielle, Hugues Aufray vient d'apprendre qu'il a en fait été instrumentalisé par un groupuscule d'extrême droite.
Il disait avoir été approché par un sympathique groupes de citoyens réunis sous le nom “Le Cercle des gens de peu”. Des personnes qui souhaitaient que Hugues Aufray les représente à la présidentielle 2017. Cette démarche, le chanteur s’en amusait encore il y a de cela une poignée de jours.
“Ça me parait presque impossible, donc voilà, je n’y crois pas, quoi. Mais je les laisse faire parce qu’ils sont très sympathiques. c’est pour moi comme des enfants, parce que vu mon âge, et ils ont des idées qui sont révolutionnaires et ils disent ‘pour faire une révolution, il faut un candidat qui n’a rien à voir avec la politique'”.
Aufray, approché par l’extrême droite, a péché par “naïveté”
Sauf que mardi, Marianne a révélé que les citoyens qui avaient approché Hugues Aufray sont en fait un groupuscule d’extrême droite connu sous le nom de Lys Noir. Les publications émises par ce dernier attestent d’un apparent caractère raciste et islamophobe.
À la tête du Lys Noir, on trouve Rodolphe Crevelle, militant royaliste et nationaliste et proche de l’activiste d’extrême droite Serge Ayoub. C’est ce même Rodolphe Crevelle qui a écrit à un Hugues Aufray disant aujourd’hui à L’Express avoir péché par “naïveté”.
“Je ne suis pas d’accord avec ces choses”
Auprès de Marianne, l’artiste a déclaré qu’il ignorait tout ce qui se trouvait derrière le groupe qui l’a contacté : “Ils m’ont juste dit qu’ils étaient monarchistes. Ça ne me choquait pas, puisque j’ai un jour proposé de mettre la fleur de lys sur le drapeau français. Pour le reste, je leur ai fait confiance, je n’ai pas voulu faire une enquête sur eux.”
Et d’observer désormais une distance avec ces personnes : “Si c’est vrai, ils m’ont trompé. Je ne suis pas d’accord avec ces choses. Nous n’en avons jamais parlé ensemble.”