Présidentielle 2017 : “une élection sans président” pour Mélenchon
Candidat à la présidentielle de 2017, le co-fondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon estime qu'il s'agira d'une "élection sans président". Et d'ajouter vouloir en faire "un référendum sur les traités européens".
Il faudra également compter avec lui. Candidat déclaré depuis maintenant plusieurs mois à la présidentielle 2017, le co-fondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon dessine de plus en plus précisément les contours qu’il souhaite donner à sa participation au scrutin.
Dans un entretien accordé au Monde, le député européen indique pour commencer que les récents attentats ont conduit à fausser les débats : “Ce sera une élection sans précédent car la société s’est profondément décomposée au cours des derniers quinquennats. Ses principaux repères politiques se sont dissous. Les attentats de l’été et les délires sécuritaires auxquels ils ont donné lieu ont à nouveau déplacé le centre de gravité vers des thèmes morbides desquels rien de positif ne peut venir. Or pour moi, les privilèges de l’argent sont la cause de tous nos maux”.
Mélenchon : “faire de la présidentielle un référendum sur les traités européens”
Et de poursuivre en signifiant qu’avec lui, il sera question de traités et d’Europe : “Les dogmes économiques et politiques de l’Europe à l’allemande ont tout bloqué. Et on nous propose de continuer ! Tout le monde sait qu’un nouveau traité est prévu pour 2017. Donc le choix du prochain président est un choix sur l’Europe. Je veux faire de la présidentielle un référendum sur les traités européens”.
Candidats de gauche : “Ils travaillent pour moi”
Jean-Luc Mélenchon s’inquiète-t-il des candidatures à gauche ? Selon ses dires, elles lui rendent plus service qu’autre chose : “Quand surgissent les candidatures d’Hamon, Montebourg, Duflot, Lienemann et Filoche, cela élargit l’espace pour d’autres thèmes. La première chose que ces candidatures disent, c’est que Hollande a échoué. (…) Ils travaillent pour moi”.
L’ancien sénateur de l’Essonne n’attend en revanche rien de bon de Nicolas Sarkozy, que l’on retrouvera vraisemblablement à la présidentielle après une potentielle victoire à la primaire de la droite : “On connaît la recette : la peur et les surenchères sécuritaires. Pour le menu peuple, le potage quotidien de la haine des musulmans est servi ! Pour le reste, Sarkozy, […] c’est une barbarie sociale effrayante.”