Le président turc souhaite des pouvoirs étendus
Recep Tayyip Erdogan, le président turc, souhaite modifier la constitution afin de disposer de pouvoirs plus étendus. Il n'hésite pas à prendre comme référence de modèle présidentiel fort l'Allemagne d'Hitler.
Recep Tayyip Erdogan souhaite élargir ses pouvoirs et instaurer une présidence forte en Turquie. Depuis la nette victoire de son parti aux dernières élection, le chef d’Etat turc entend assoir davantage son autorité sur le pays.
L’Allemagne d’Hitler comme référence
Lors d’une rencontre avec des journalistes à son retour d’une visite en Arabie Saoudite, Recep Erdogan a notamment déclaré : « Dans un système unitaire (comme celui de la Turquie) un système présidentiel peut parfaitement exister. Il y a actuellement des exemples dans le monde et aussi des exemples dans l’histoire. Vous en verrez l’exemple dans l’Allemagne d’Hitler « .
Le président qui dirige la Turquie depuis 2002, désormais comme président et antérieurement comme premier ministre, souhaite que son rôle passe d’une fonction qu’il juge symbolique à celle d’un chef d’Etat fort aux pouvoirs étendus.
Un projet voué à l’échec sans le soutien d’une partie de l’opposition
Pour pouvoir modifier la constitution qui lui donnerait des pouvoirs étendus, le président turc doit disposer d’un vote du parlement avec la majorité qualifiée. Malgré sa nette victoire aux dernières élections (son parti avait obtenu 49,5 % des voix), M Ergodan manque des voix de 50 députés de l’opposition afin d’obtenir une majorité qualifiée de 367 députés.
Difficile cependant de trouver des députés de l’opposition disposés à offrir son vote à un changement de constitution. L’opposition, opposée en bloc à des pouvoirs étendu du président, l’accuse au contraire de dérive autoritaire. Le premier ministre a entamé un dialogue avec les principaux chefs des partis d’opposition en vue de trouver les voix manquantes pour un tel projet.