Préservatif : majoritairement utilisé par les lycéens, seulement par un étudiant sur deux
Une nouvelle enquête d'Opinion Way révèle que si 80% des lycéens utilisent un préservatif lors d'un rapport sexuel, cette proportion tombe à 50% chez les étudiants. Serait entre autres en cause la circulation de fausses idées concernant le virus du sida.
Bien que n’affichant pas une efficacité complète, le préservatif demeure néanmoins le moyen le plus sûr de reste en bonne santé après un rapport sexuel. Pour vérifier son taux d’adoption auprès de la jeune population, la SMEREP (Centre de sécurité sociale étudiant et mutuelle) a commandé un sondage sur ce sujet auprès d’Opinion Way.
1.001 étudiants et 1.000 lycéens de France ont ainsi été appelés à renseigner un questionnaire en ligne entre fin avril et fin mai derniers. Les résultats obtenus, et rapportés entre autres par Le Figaro, révèlent que 80% des lycéens ont systématiquement recours à un préservatif lors d’un rapport sexuel. En revanche, ils ne sont que 50% des étudiants à adopter pareille attitude.
Davantage d’étudiants mettent un préservatif, mais les lycéens restent loin devant
Si ce constat tend à considérer les étudiants comme des personnes peu soucieuses de leur santé et de celle de leur partenaire, il convient de rappeler qu’ils sont tout de même plus nombreux à mettre un préservatif que lors de la précédente étude de la SMEREP.
Laquelle avait ainsi établi que 46% des étudiants se protégeaient durant un rapport sexuel, quand finalement seuls 63% des lycéens suivaient cette démarche. Les étudiants demeurent néanmoins un certain nombre, cette année, à ne pas se vêtir d’un préservatif lorsque leur partenaire prend la pilule : 37% sont concernés. Selon les auteurs de la présente enquête, ce chiffre « conduit à penser [que les étudiants] réduisent le préservatif à l’unique rôle de moyen de contraception ». Alors que « le port du préservatif est aussi et surtout la seule et unique façon de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST) dont le VIH-SIDA ».
« Chaque année, nous constatons qu’une méconnaissance du sujet persiste »
Entre autres raisons pouvant expliquer une prévention toute relative chez plusieurs franges de la population française, la circulation de fausses idées sur le virus du sida. 15% des étudiants croient par exemple que ce dernier peut se contracter par une piqûre de moustique, et 10% des étudiants et lycéens estiment que l’on peut facilement en guérir aujourd’hui.
Hadrien Le Roux, président de la SMEREP, appelle par conséquent à appuyer la délivrance toujours plus large d’une information pertinente en la matière : « Chaque année, nous constatons qu’une méconnaissance du sujet persiste, que de mauvaises habitudes demeurent, et que parfois un manque de vigilance s’installe en matière de protection. Ainsi il nous paraît indispensable d’accentuer les politiques publiques pour continuer d’informer les étudiants et lycéens sur le VIH-sida, et de façon globale sur la santé sexuelle. »