Pour l’Académie de médecine, les fumeurs “ne doivent pas hésiter” à se tourner vers le vapotage
Elle indique que ce moyen “utile à l’arrêt du tabac” est mieux contrôlé en France qu’aux États-Unis. Et craint que la "soudaine épidémie de pathologies pulmonaires" outre-Atlantique dissuade les fumeurs d'arrêter.
Jeudi, l’Académie de médecine s’inquiète des effets négatifs qui pourraient être liés à la “crise de confiance” dans le vapotage, après la “soudaine épidémie de pathologies pulmonaires” observée aux États-Unis, et le rapport prudent de l’OMS qui juge les cigarettes électroniques comme “incontestablement nocives”. L’institution estime que les fumeurs souhaitant se tourner vers le vapotage “au lieu du tabac ne doivent pas hésiter”.
Les dessous de la “crise de confiance”
Dans leur communiqué, les Sages souhaitent ainsi rappeler “les avantages prouvés et les inconvénients indûment allégués de la cigarette électronique”. Certes les autorités sanitaires des États-Unis ont d’abord accusé la cigarette électronique d’être responsable de cette vague de maladies pulmonaires. Finalement, elles ont accusé un mauvais usage des liquides contenant du THC (molécule psychoactive du cannabis) et de l’huile de vitamine E, tous deux accessibles via le marché noir et sans doute frelatés.
De fait, l’Académie résume qu’“il ne faut pas confondre le contenant nocif avec la toxicité du contenu […] Cette crise de confiance pourrait causer la mort de milliers de fumeurs alors que le tabac tue la moitié de ses fidèles consommateurs”.
“Des avantages prouvés”
Les Sages insistent : “La vaporette moins dangereuse que la cigarette aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac. 700. 000 fumeurs ont décroché grâce à elle”.
Certes, la nicotine est le plus souvent présente dans les liquides. Mais de nombreuses substances hautement toxiques contenues dans les cigarettes n’y sont pas. Et si inhaler de la vapeur n’est peut-être pas insignifiant pour les poumons, la vaporette est bel et bien utile à l’arrêt du tabac. L’Académie “prévient qu’il ne faut pas se tromper d’ennemi !”.