Il est possible de savoir si son enfant sera droitier ou gaucher avant le terme de la grossesse
Pour les futures mamans qui seraient impatientes de savoir quelle main utilisera leur enfant pour écrire ou manger, il est possible de savoir si la progéniture en devenir sera gauchère ou droitière, et ce dès 18 semaines de grossesse.
De manière générale, il convient d’attendre plusieurs années d’existence avant de savoir quelle main a la préférence de l’enfant, même s’il ne s’agit pas vraiment d’un choix mûri par ce dernier mais bien plus d’une prévalence inscrite dans son ADN.
Et puisque cette préférence droitier / gaucher est définie dès le départ, existerait-il une manière de la connaître avant même la naissance de l’enfant ? La réponse est oui, rapporte TopSanté en s’appuyant sur des recherches conduites sur le sujet par les chercheurs italiens de l’École internationale supérieur d’études avancées, basée à Trieste.
Des gestes observés sur trois semaines spécifiques de grossesse
Selon la méthode mise au point par ces scientifiques, il est possible de savoir si l’enfant sera droitier ou gaucher et ce à partir de 18 mois de grossesse. Cette détection précoce serait également à même, nous dit-on, de repérer là aussi en avance d’éventuels troubles neurologiques et mentaux.
Dans le contexte de leur étude, parue dans la revue Scientific Reports, les chercheurs ont étudié les mouvements des mains de 29 fœtus sur trois semaines précises de grossesse : la 14e, la 18e et la 22e semaine. À chaque fois, pendant une vingtaine de minutes et en ayant recours à l’échographie 4D, ils se sont intéressés de près, et en temps réel, à trois sortes de mouvements : “ceux dirigés vers les yeux, vers la bouche, et vers la paroi utérine”, avec la supposition que les deux premiers gestes soient exécutés avec la main privilégiée, dans le but d’une précision recherchée.
Une précision allant de 89 à 100%
Les auteurs de l’étude ont ensuite comparé, neuf ans plus tard, leurs observations avec les préférences avérées des enfants sollicités dans l’enquête. Il est apparu que 86% des fœtus avaient opté pour la main droite, et l’efficacité de la méthode d’avoir été établie de 89 à 100%.
C’est à partir de la 18e semaine que le fœtus s’emploie à utiliser plus souvent sa main dominante. Cette préférence étant parfois liée à des pathologies d’asymétrie cérébrale, les chercheurs ont bon espoir que les résultats de leurs travaux puissent notamment aider à une reconnaissance précoce de la dépression, la schizophrénie ou encore l’autisme.