Ports du voile et du burkini : Sarkozy travaillerait à les interdire dans l’espace public
Des proches du candidat à la primaire de la droite et du centre Nicolas Sarkozy avancent que ce dernier réfléchirait à une loi interdisant les ports du voile et du burkini au sein de l'espace public.
Le port du burkini à l’intérieur de l’espace public n’est pas du goût de Nicolas Sarkozy, de même que celui du voile. Dans le premier cas, on se souvient en effet que le candidat à la primaire de la droite et du centre a soutenu les arrêts municipaux défendant une telle tenue, et le même homme de s’être prononcé en faveur d’une interdiction du voile à l’université.
Et s’il fallait une récente confirmation de cette double position, l’ancien chef de l’État l’aura réaffirmée la semaine passée au micro d’Europe 1 : “Nous ne voulons pas de burkini sur les plages, nous ne voulons pas de voile, nous ne voulons pas de communautarisme, partout !”
Sarkozy interdirait le voile pour “protéger les femmes”
Nicolas Sarkozy n’aurait d’ailleurs pas l’intention de ne se limiter qu’à des condamnation verbales. Marianne rapporte ainsi que l’ex-leader des Républicains (LR) travaillerait sur une loi interdisant les ports du voile et du burkini au sein de l’espace public.
Mais comment l’établir sans concerner l’ensemble des signes religieux ? Le député LR de l’Yonne Guillaume Larrivé, chargé de la question, explique que “nous irions vers une loi pour l’interdiction des emblèmes, insignes et uniformes manifestant ostensiblement l’adhésion à une idéologie revendiquant l’inégalité entre les femmes et les hommes”. M. Larrivé assure cependant qu’“il ne faut pas que cela débouche sur une loi anti-religions. Il s’agit plutôt de protéger les femmes”.
Le recours à une législation sur les lancers de nains ?
Et pour s’assurer d’un ciblage précis de ces signes, le député aurait dans l’idée de prendre pour base une législation de 1991 interdisant les lancers de nains : “Les troubles à l’ordre de public ne concernent pas forcément des violences, il peut s’agir d’interdire ce qui porte atteinte à la dignité humaine”.
Un arrêté qui était réapparu dans l’actualité il y a deux ans, quand le Premier ministre Manuel Valls s’en était ainsi servi pour légaliser l’interdiction des spectacles de l’humoriste Dieudonné.