Porc : le mouvement des Bonnets roses est en marche
Des éleveurs de porc bretons ont créé le collectif "Sauvons l'élevage français". En guise de clin d'oeil au soulèvement des Bonnets rouges, ils adoptent le rose pour défendre leurs intérêts.
Contre l’écotaxe, il y avait les Bonnets rouges. Pour la défense des intérêts des éleveurs de porc, cette fois c’est le rose qui est de mise. Au début de l’année, un groupe d’éleveurs bretons de la filière porcine ont créé le collectif Sauvons l’élevage français. Aujourd’hui, au marché du porc de Plérin, ils se regroupent pour demander que cette filière soit changée en profondeur.
Pour la sauvegarde de la filière porcine
Pour ces “paysans de base”, comment ils se décrivent eux-mêmes, il y a urgence car chaque semaine, 8 exploitations d’élevage porcin mettent la clé sous la paille. Un porte-parole joint par le Figaro précise : “Face à la crise, au cours du porc trop bas, un groupe d’éleveurs de Bretagne s’est réuni pour avancer, pour éviter que les productions porcines disparaissent”.
Pour cet autre éleveur, interrogé par Europe1, la concurrence étrangère est rude : “On voit rentrer des dizaines et des dizaines de camions espagnols à notre porte. C’est intolérable. Nous demandons du patriotisme français. On va lancer des ultimatums aux politiques et à la grande distribution. Si nous ne sommes pas entendus sous les huit jours, nous sommes déterminés à lancer des actions très fortes et très ciblées”.
Sans écoute, des actions fortes prévues
Les éleveurs, qu’on attend entre 500 et 1.000 à Plérin, souhaitent que Stéphane Le Foll retrouve “son ministère de l’Agriculture, qu’il a délaissé”. Pour le moment, indique un porte-parole du mouvement, “le prix est à 1,07 euros le kilo”. Mais afin d’assurer la survie des exploitations, a indiqué à l’AFP René Le Goudivès, éleveur dans le Morbihan, il devrait avoisiner “1,40 ou 1,50 euro le kilo”.
A défaut d’être écoutés, les Bonnets roses préviennent que des actions plus fortes pourraient voir le jour. Le ministre n’est pas le seul à être interpellé, les distributeurs sont aussi dans le viseur des revendications. Il leur est demandé de mettre en valeur, dans leurs rayons, la viande Made in France et d’imposer aux fournisseurs la transformation de la viande française seulement.