Pollution de l’air : un phénomène causant des dizaines de milliers de décès et coûtant des milliards d’euros
Des scientifiques français viennent de communiquer sur le lourd coût de la pollution de l'air. En plus d'être à l'origine de dizaines de milliers de morts, ce phénomène représente également un coût de plusieurs milliards d'euros.
Mardi s’ouvrira dans la banlieue parisienne le One Planet Summit, soit la réunion de dirigeants mondiaux et de citoyens engagés sur la question écologique. Seront notamment présents le président de la République française Emmanuel Macron, le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim et le secrétaire général de l’ONU António Guterres.
À la veille de cet évènement dont on ne sait quoi attendre précisément, des chercheurs de Santé publique France (SpFrance), Aix-Marseille School of Economics (Amse) et Greqam (Aix-Marseille Université, AMU) donnent une évaluation, à la fois économique et humaine, de la pollution de l’air.
Des scénarios pour rendre la pollution de l’air moins mortelle et coûteuse
Ces scientifiques estiment ainsi, relate Le Point, que ce phénomène coûte non seulement la vie à des dizaines de milliers de personnes, mais il représente également un coût lui aussi particulièrement important de plusieurs milliards d’euros. Dans le même temps sont mentionnés trois scénarios d’une amélioration de l’air qui, si appliqués, pourraient permettre d’améliorer la santé de la population mondiale tout en offrant des bénéfices pécuniaires.
Le premier plan, qui met de côté une quelconque “pollution anthropique”, c’est-à-lire liée à l’activité humaine, déboucherait sur 48.000 décès évités et des bénéfices de près de 145 milliards d’euros chaque année.
Le plan le plus économique, celui de l’ONU
Le scénario présenté comme étant le plus ambitieux, celui des “communes équivalentes les moins polluées”, permettrait quant à lui de prévenir 34.500 morts et de rapporter 103 millions d’euros. Enfin, le plan de l’OMS, qualifié de plus réaliste de tous, amènerait à éviter 18.000 décès annuels et,sur la même période, à générer un bénéfice économique d’environ 53 milliards.
Ce scénario prévoit que toutes les communes descendent sous les 10 μg/m³ en moyenne annuelle. Reste maintenant à voir si l’un de ces schémas pourra se détacher des autres et entamer sa longue marche à l’issue du sommet de mardi.