Poitiers : un clitoris géant dérobé et un pénis en béton vandalisé sur le campus
L'œuvre de l'artiste londonien Matthew Ellis "Le Clitoris" a récemment été dérobée sur le campus de l'université de Poitiers, où un pénis géant en béton érigé il y a 40 ans a lui été vandalisé.
Assez peu de doutes semblent se dessiner autour de l’hypothèse voulant que ces deux actes soient liés. La semaine dernière, un vol et un acte de vandalisme ont été constatés sur le campus de l’université de Poitiers. Le vol est celui de l’œuvre “Le Clitoris” qui, comme son nom l’indique, représente un clitoris géant.
L’objet a été façonné par l’artiste londonien Matthew Ellis qui en a ensuite fait cadeau à l’université. L’inauguration de l’œuvre avait eu lieu en novembre dernier, et l’établissement avait alors parlé d’une “contribution artistique à la lutte contre à la violence faite aux femmes et ‘à la liberté'”. “Le Clitoris” avait été créé sur l’initiative de l’association “Le ami-e-s des femmes de la libération”.
L’œuvre “Le Clitoris” volée 4 mois après son inauguration à Poitiers
Par l’intermédiaire de Centre Presse, le président de l’université de Poitiers Yves Jean, joint par téléphone, a déclaré samedi que “le mât sur lequel elle [NDLR : ‘Le Clitoris’] se trouvait a été scié dans la nuit de jeudi à vendredi et l’œuvre enlevée. Nos services vont porter plainte dès ce lundi”.
Damned! Le clitoris géant du campus de #Poitiers scié à la base, le phallus des #Bitards attaqué au marteau! Un nouvel épisode de la guerre des sexes?https://t.co/LGuqqT3JSA
— faitsdivers86 (@NRCP_POITIERS) March 19, 2018
Un marteau aurait été utilisé pour dégrader un pénis en béton
En ce même samedi et sur le même campus, un pénis en béton érigé il y a 40 ans par la confrérie estudiantine des Bitards a été vandalisé. L’an passé, le CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires) avait accepté sa réédification sur l’un de ses terrains, alors que ce pénis subit de fréquentes dégradations. On suppose que l’acte commis la semaine passée l’a été à l’aide d’un marteau.
Et s’il apparaît vraisemblable que ces deux méfaits partagent le ou les mêmes auteurs, M. Jean a ajouté n’avoir aucune idée sur l’identité des malfaiteurs. Une manière assez singulière de signer l’ouverture, lundi, de la 69e semaine estudiantine à Poitiers.