Plus de 11 millions de Français victimes d’accidents de la vie courante
Le nombre de ces AcVC ne fléchit pas, selon les résultats de l'Enquête santé et protection sociale (ESPS) menée en 2012.
L’incidence des accidents de la vie courante (AcVC) en France a été évaluée par l’Enquête de santé et protection sociale en deux temps, au printemps et à l’automne de l’année 2012.
Pour l’établir, 16.410 volontaires de plus de 15 ans et de 40 ans en moyennes ont répondu à un premier questionnaire, secondé par un autre à l’attention cette fois des bénéficiaires de l’Assurance-maladie.
Une incidence stable mais toujours aussi forte
Les résultats ont été publiés mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Ils révèlent qu’en l’espace d’une année, le taux d’incidence s’élève à 17,8%, soit 11,3 millions d’individus touchés et ayant dû consulter un professionnel de santé. Au total, 21.000 Français décèdent des suites de ces AcVC.
Généralement, ils concernent “des entorses et des luxations, les membres inférieurs sont les plus souvent touchés et près de la moitié des accidentés a eu recours à des soins hospitaliers”. “La répartition par âge montre que 20,9% des AcVC ont été déclarés chez les moins de 15 ans et 20,7% chez les 65 ans et plus”, peut-on lire dans le BEH.
Des facteurs déterminants
Mais qu’est-ce qui vient favoriser leur survenance ? Les auteurs voient émerger, en général, un risque d’accru d’AcVC pour les individus présentant un “attrait pour le risque, un niveau d’étude supérieur au baccalauréat et déclarant un état de santé mentale plutôt mauvais”.
En revanche, “le fait d’avoir entre 45 et 64 ans (plutôt qu’entre 15 et 44 ans), de déclarer être en bonne ou très bonne santé, était associé à un moindre risque d’accidents avec limitation”. Devant cet enjeu de santé publique, et ces chiffres stables depuis 2004, les auteurs rappellent que “l’identification précise des groupes les plus à risque d’AcVC reste une nécessité pour améliorer la prévention primaire et réduire l’incidence de ces accidents”.