Piétonnisation des berges de Paris : les temps de trajet nettement allongés
Selon une étude commandité par le le comité régional de suivi de la piétonnisation, les temps de transport aurait considérablement augmentés depuis le début des travaux.
Le débat concernant la piétonnisation des berges des quais de Seine, décidé par la maire de Paris Anne Hidalgo (PS), n’a pas fini de faire rage !
Un rapport dévoilé par le comité régional de suivi de la piétonnisation, créé par Valérie Pécresse (Les Républicains), démontre que le temps de transport a été nettement allongé depuis le début des travaux de piétonnisation.
Le temps de transport parfois doublé
Si ce rapport a été commandité par un organisme se déclarant de l’opposition, l’étude a été effectuée par un organisme indépendant, l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU). Le constat est sans appel puisque pour certaines portions, le temps de trajet a augmenté de 135 %.
1er rapport d'étape du Comité régional d'évaluation de la fermeture des voies sur berges parisiennes https://t.co/zhpGKWIqMI pic.twitter.com/e8prVmWydO
— L'Institut Paris Region (@linstitutPR) October 13, 2016
C’est notamment le cas du trajet sur les quais hauts rive droite entre les Tuileries et l’Hôtel de Ville où le temps de transport a augmenté de 3 minutes 40 le matin (+ 60 %) et de 9 minutes le soir (+135 %). Selon l’étude, lorsque la circulation est la plus dense, les automobilistes peuvent mettre jusqu’à 18 minutes pour parcourir 2,6 km. Sur les grands boulevards, le temps de parcours est resté stable.
La situation n’est pas meilleure pour les transports en commun puisque les temps de parcours en bus ont augmenté de 0 à 15 % sur les cinq lignes étudiées.
Des chiffres à confirmer
Le rapport de l’IAU remet en cause ceux effectués par la mairie de Paris depuis le début de l’opération. Ce dernier parle de données « incohérentes » au sujet des nuisances acoustiques et demande des mesures plus précises.
L’IAU demande également que la Ville de Paris dévoile la méthodologie de comptage utilisée sans son étude d’impact. L’IAU de son côté utilise les données de l’application d’assistance à la conduite Coyote et des 3 313 stations de comptage parisiennes disponibles sur le site de la ville.