Pic de pollution: hausse des consultations pédiatriques dans les hôpitaux
Depuis le début du pic de pollution à Paris, les consultations pédiatriques ont augmenté de 35 % par rapport à l’an dernier à la même période.
Vous n’avez pas pu y échapper, la France doit faire face ces derniers jours à un pic de pollution exceptionnel. Si les mesures de circulation alternée prises à Paris, Lyon et Villeurbanne pourraient permettre de baisser de 6 % le taux de particules fines, l’air reste fortement pollué pour autant.
Les personnes les plus vulnérables souffrent de la situation. C’est notamment le cas des enfants dont les voies respiratoires subissent de plein fouet cette pollution. Selon l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), les consultations pédiatriques seraient en forte hausse depuis le début du pic.
+35 % par rapport à l’an dernier
Entre le 30 novembre et le 7 décembre 2016, 2 045 patients de moins de 18 ans ont consulté aux urgences pédiatriques de l’AP-HP pour des pathologies respiratoires. Une hausse de 35 % par rapport à l’année dernière sur la même période selon les chiffres de l’étude Pollux qui analyse depuis plusieurs années les données des urgences pédiatriques.
En analysant les données des urgences en fonction de quatre variables environnementales (pollution, pollen dans l’air, virus respiratoires, conditions météorologiques) l’AP-HP indique que “les particules ultra-fines PM2.5 étaient associées, de manière indépendante aux autres variables, aux passages pour asthme aux urgences.”
Les patients fragiles souffrent en premier
L’AP-HP précise que ces données sont à prendre avec des pincettes, car le pic de pollution est arrivé en même temps que l’épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement dans la capitale.
⚠️ Pollution ⚠️
Paris agit, il y a urgence à modifier nos comportements. #StopPollution
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— Paris (@Paris) December 8, 2016
Si les patients les plus fragiles au niveau respiratoire étaient les premiers à subir les effets de la pollution, le fait que le pic dure depuis maintenant plus de 5 jours commence à affecter tout le monde. La situation devrait s’arranger quelque peu ce week-end pour la région parisienne.