Philippines : le président menace les fonctionnaires corrompus de les jeter d’un hélicoptère
Le président des Philippines Rodrigo Duterte a menacé mardi les fonctionnaires corrompus de les jeter d'un hélicoptère, un acte qu'il a, dans le même temps, reconnu avoir déjà commis.
Plus la fin d’année se rapproche et moins le président des Philippines Rodrigo Duterte apparaît tel un dirigeant au-dessus de tout soupçon. Connu pour ne pas garder sa langue dans sa poche, le président philippin s’est de nouveau illustré de la sorte mardi alors qu’il s’exprimait devant des victimes du typhon Nock-Ten.
Dans des produits traduits rapportés par Le Figaro, Rodrigo Duterte s’en est ainsi pris aux fonctionnaires de son pays, en les menaçant d’une façon peu commune pour un politicien : “Si vous êtes corrompus, j’irai vous chercher en hélicoptère à Manille et je vous jetterai dans le vide. Je l’ai déjà fait, pourquoi ne pas recommencer ?”
Le président philippin avoue avoir déjà jeté quelqu’un d’un hélicoptère
Une sortie que le porte-parole du chef d’État s’est efforcé de rendre moins interpellante qu’elle n’a pu apparaître : “Disons que ça relève de ‘la légende urbaine'”. Des sénateurs considèrent quant à eux ces propos particulièrement suspects, au point d’envisager que Rodrigo Duterte puisse faire l’objet d’une procédure de destitution.
D’apparents aveux qui ne sont toutefois pas les premiers que le président philippin s’est permis en ce mois de décembre. Peu avant Noël, il avait ainsi reconnu avoir aidé les forces de l’ordre à abattre trois criminels présumés en 1988, lorsqu’il était encore jeune maire de Davao.
Rodrigo Duterte déjà visé par une enquête pour homicides
Et le 22 décembre, la Commission des droits de l’Homme aux Philippines aura annoncé qu’une enquête pour homicides a été ouverte dans le cadre de cette affaire vieille de près de vingt ans. Et le président de cette commission José Gascon d’avoir déclaré que “les agences de maintien de l’ordre […] devraient systématiquement enquêter sur les informations laissant entendre qu’un crime pourrait avoir été commis, afin de faire en sorte que les auteurs répondent de leurs actes si les preuves vont dans ce sens”.