Pharmacies : des fermetures d’officines plus nombreuses
Le dernier rapport en date du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens révèle que le nombre de pharmaciens a progressé en France, alors que les fermetures d'officines y ont été plus fréquentes en 2015.
Dans les deux cas, il est question d’une hausse, mais quand l’une appelle à la réjouissance, l’autre ne peut que motiver un sentiment d’inquiétude. Ainsi, dans le dernier rapport démographique en date du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, on apprend qu’au 1er janvier 2016, on comptait 74.754 pharmaciens en France, soit 262 de plus que l’an passé.
L’autre constat moins reluisant révélé par le document, c’est celui d’une accélération des fermetures de pharmacies dans l’Hexagone. En 2015, une officine y fermait ainsi ses portes tous les deux jours, comme le rapportent nos confrères d’Actu Santé .net.
Plus de fermetures d’officines et davantage de pharmaciens
Conséquence on ne peut plus logique de cette fréquence accrue de fermetures, en 2015, le chiffre de pharmacies installées a reculé de 0,8% par rapport à l’année précédente, pour un total de 22.221 officines encore ouvertes en France.
La première observation découle d’un départ à la retraite de plus en plus tardif. Ainsi, le nombre de pharmaciens âgés de plus de 66 ans a été multiplié par deux en une décennie (pour un total de 2.347), les sexagénaires et au-delà constituant par ailleurs 11,5% des effectifs globaux. On rappellera que la moyenne d’âge des pharmaciens est de 46,6 ans.
Des jeunes moins intéressés par la filière
Le renouvellement des forces apparaît contrarié par un désintéressement marqué des jeunes envers la filière pharmaceutique. Alors qu’ils étaient précédemment entre 60 à 70% à opter pour cette voie, ils ne sont effectivement aujourd’hui plus que 30% à la privilégier.
Et pour l’Ordre National des Pharmaciens, cette situation ne devrait pas être bouleversée de sitôt : “le nombre annuel de pharmaciens d’officine qui atteindront 65 ans va fortement augmenter jusqu’en 2021, passant de 597 (2016) à 1 544 (2019), puis à 1 929 (2021)”. Il n’est toutefois pas à craindre de désertification pharmaceutique, la répartition actuelle des officines ne se révélant pas problématique : les communes de moins de 2000 habitants en sont pourvues de 3.943 et celles entre 2.000 et 5.000 habitants de 3.651.