Pharmacies en France, état des lieux d’un secteur en renouvellement
L'Ordre national des pharmaciens a publié mardi un bilan de la profession, qui ne connaît pas la crise des vocations.
La pharmacie est un secteur en pleine restructuration dans notre pays, relève l’Ordre national de la profession dans son bilan, mardi.
La France compte à ce jour 21.903 officines, dont 21.192 en France métropolitaine, une baisse d’un millier par rapport à il y a 10 ans.
Une mutualisation croissante
En 2017, leur nombre peut être considéré comme stable, la grande partie des fermetures sont dites “actives” : L’Ordre précise en effet qu’il s’agit majoritairement de regroupements (29%) ou de cessions de clientèle (28%).
En revanche dans un peu plus d’un cas sur trois (36%), le pharmacien prenait la décision de restituer sa licence à l’Agence régionale de santé, et dans 5% des cas, sa pharmacie était placée en liquidation judiciaire.
Un mouvement de fond qui indique que les pharmaciens ont “de plus en plus” envie de travailler en équipe, de “mutualiser” leurs moyens, “en particulier dans les centre-villes”.
En ce qui concerne l’implantation territoriale, et avec 32,6 officines et 7,3 laboratoires de biologie médicale pour 100.000 habitants, le “maillage” est jugé “harmonieux et cohérent”.
Les jeunes, plus nombreux
Les moins de 33 ans constituent le plus grand nombre, la tranche d’âge affichant 15,9% des inscrits. Mais d’un autre côté, les 58-62 ans sont aussi nombreux, les départs en retraite ayant lieu “de plus en plus tardivement”.
Près de trois professionnels sur quatre (72,7%) travaillent aujourd’hui dans une officine, mais le nombre de responsables a diminué de 5,7% en l’espace de 10 ans.
Mais l’Ordre prévoit un “rajeunissement futur de la population”, preuve que les vocations pour la profession ne connaissent pas la crise.