Pénurie de médicaments : plus de 3 000 concernés

Photo d'illustration. Des plaquettes de médicaments. Pixabay
Une sénatrice alerte sur plus de 3 000 médicaments en situation de pénurie. Aucun secteur n'est épargné, souligne la présidente de la commission sénatoriale d'enquête sur la pénurie de médicaments et les choix de l'industrie pharmaceutique.
Le constat, édifiant, a été dressé vendredi par Sonia de La Provôté, sénatrice Union Centriste du Calvados et présidente de la commission sénatoriale d’enquête sur la pénurie de médicaments et les choix de l’industrie pharmaceutique. Dans des propos rapportés par franceinfo, la sénatrice indique ainsi qu’“un peu plus de 3 000 médicaments sont en situation de pénurie, sans compter ceux qui sont en tension”.
Pénurie de médicaments : pas de secteur épargné
Une pénurie qui concerne tous les secteurs, “de la pédiatrie aux antibiotiques”. Est notamment inclus le médiatique amoxicilline, dont les boîtes arrivent “au compte-gouttes” dans les pharmacies. “C’est un peu la galère pour les patients pour trouver l’antibiotique en question”, commente Sonia de La Provôté.
“Un effet domino”
La présidente de la commission sénatoriale, ajoutant que des anticancéreux et des antiépileptiques font également partie des médicaments actuellement plus rares que d’autres, déplore “un effet domino. (…) On a substitué par d’autres antibiotiques au fur et à mesure et c’est toute la chaîne des antibiotiques finalement, dans toutes les classes thérapeutiques, qui est en pénurie actuellement”. Mme de La Provôté évoque une substitution de médicaments qui n’est pas sans conséquences : “Il y a un effet secondaire en matière de coût pour la santé au sens propre comme au sens figuré. Quand on remplace par un autre médicament, ce n’est pas exactement le même. Donc forcément la prise en charge thérapeutique est un peu différente. Des fois on y parvient bien et des fois on y parvient mal ou moins bien”.
À l’été 2018, 700 traitements étaient concernés
On nous rappelle que la première mission sénatoriale sur le sujet remonte à l’été 2018, où 700 médicaments étaient alors en situation de pénurie. “On a vu les choses arriver, on ne peut pas dire qu’on ne s’est pas rendu compte”, déclare la sénatrice pour qui il est essentiel “de reconstituer toute la chaîne de valeur du médicament”.