Pénurie d’animateurs dans les centres de loisirs français
Face au manque d'animateurs dans l'Hexagone, certains centres de loisirs doivent refuser des enfants pour les vacances à venir.
Les vacances sont là et les centres de loisirs vont s’animer à nouveau grâce à nos chères têtes blondes et à l’inventivité des animateurs, toujours prompts à organiser des activités toujours plus passionnantes. Pourtant, cette année 2021 marque une situation inédite dans les centres de loisirs français. De nombreux postes d’animateurs restent en effet non pourvus sur le territoire faute de candidats. Ce qui laisse de nombreux enfants sur le carreau.
5200 postes non pourvus
Ce sont nos confrères de France Info qui se sont penchés sur la situation tendue des centres de loisirs et des colonies de vacances en France. Au total, 10 % des postes d’animateurs ne sont pas pourvus en France, soit 5200 postes vacants. De fait, plusieurs centres se voient contraints de refuser des enfants, car ils n’ont pas les équipes suffisantes pour les accueillir en sécurité. Dans certains cas, les directeurs des structures reprennent du service dans l’animation pour pallier ce manque.
Pour les professionnels du secteur, cette situation s’explique par plusieurs facteurs. Dans un premier temps, de nombreuses formations BAFA ont été annulées lors des derniers mois à cause de la crise du Covid.
Mais le principal frein serait également la précarité du métier. En plus de contrats courts et parsemés dans l’année, la rémunération ne serait pas forcément à la hauteur des responsabilités du poste. Un animateur diplômé du BAFA peut toucher 65 euros par jour, soit parfois moins que le SMIC horaire lors des longues journées. Ajouté aux frais de transport qui sont rarement pris en charge, il est difficile de motiver les candidats surtout en zones rurales. De quoi favoriser les désistements en cours de mission et mettre les structures encore plus en difficulté.
Une aide de 200 euros
Pour inciter les candidats à s’inscrire aux sessions de formation du BAFA, le gouvernement vient d’annoncer une aide de 200 euros pour la prise en charge d’une partie des coûts de formation. Une formation facturée aux alentours de 1000 euros. Dans certaines régions, on teste également la formation des futurs animateurs dès le lycée pour favoriser les vocations dès le plus jeune âge.