Peinture pour enfants : une manipulation à risque pour deux produits sur trois
Une étude sur les peintures pour enfants publiée par Que Choisir révèle que deux produits sur deux contiennent des ingrédients dangereux pour la santé.
Avec une rentrée déjà observée depuis plusieurs semaines, ce jeune public y a sans doute déjà touché. Pourtant, à la lumière d’une étude publiée par le magazine Que Choisir, la peinture pour enfants présente des risques sanitaires pour deux produits sur trois.
Il est ainsi apparu sur sur les 17 peintures analysées, 12 d’entre elles contenaient des ingrédients particulièrement allergisants voire toxiques. Citée par LCI, la principale signataire de cette enquête Elisabeth Chesnais s’insurge : “Comment les industriels peuvent-ils mettre en contact de très jeunes enfants avec des substances allergisantes, voire toxiques ?”
Des substances allergisantes relevées dans de la peinture pour enfants
Parmi les dangereuses substances relevées, on trouve la MIT (methylisothiazolinone) et la MCIT (methylchloroisothiazolinone). Deux conservateurs à qui il arrive d’être réunis et qui représentent les plus allergisants disponibles sur le marché.
A priori, le problème de leur présence ne serait que temporaire étant donné que ces conservateurs ont été interdits par l’Union européenne quand ils entrent dans la composition de cosmétiques qui ne se rincent pas. Il faudra attendre encore un mois pour les voir exclus de la peinture aux doigts et des jouets destinés aux moins de trois ans.
Le danger représenté par les stocks restants
Mais pour Elisabeth Chesnais, ce délai apparaît encore bien trop long : “tous les stocks fabriqués jusqu’à fin novembre seront encore commercialisés pendant des mois. Et que dire de la peinture à l’eau qui, elle, pourra continuer à en contenir. On sait très bien qu’un enfant de trois ans, même muni d’un pinceau, s’en met plein les doigts. Il continuera à y être exposé”.
En plus de la MIT et de la MCIT, les enfants devront encore également composer avec le formaldéhyde, composé organique classé cancérogène et le phénoxyéthanol, dont la toxicité cible spécifiquement le foie. Et si ce conservateur ne doit pas dépasser un taux de 0,4% dans la peinture aux doigts conformément à la limite imposée par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), l’auteur de l’étude estime que “c’est déjà beaucoup trop, et certains industriels […] dépassent [cette limite]”.