Pays-Bas : un alcoolique se fait euthanasier pour abréger ses souffrances
Aux Pays-Bas où cette pratique est légale, un alcoolique de 41 ans a obtenu le droit de se faire euthanasier, ne supportant ainsi plus son addiction à l'alcool.
L’euthanasie est une pratique légale aux Pays-Bas. Mais si, dans l’inconscient collectif, ce choix s’effectue dans le cadre de maladies particulièrement douloureuses et incurables tels des cancers, un homme de 41 ans a obtenu le droit d’y avoir recours pour son alcoolisme.
C’est le Daily Mail qui rapporte cette histoire racontée par le frère du défunt. Marcel explique que son frère Mark et leur sœur Angela ont passé une enfance somme toute ordinaire. Jusqu’au jour où, il y a huit ans, la famille découvre que Mark a des problèmes avec l’alcool : “Les psychologues, les psychiatres, les médecins généralistes et d’autres professionnels de la santé ont fait de leur mieux pour l’aider, mais Mark ne pouvait décrire à personne ce qu’il ressentait”.
Alcoolisme : un homme frappé il y a 8 ans aux Pays-Bas
Marcel raconte qu’il était “particulièrement en colère” contre son frère et que, dans un premier temps, sa famille et lui ont fait leur possible pour le sortir de l’alcoolisme : “Mes parents en particulier ont fait tout ce qu’il était humainement possible pour sauver Mark. Ils ont adopté ses deux enfants, ils l’ont pris en charge quand son mariage a volé en éclats, ils l’ont aidé à trouver un logement, ils ont organisé sa rééducation, ils lui ont donné de l’argent, leur soutien et leur amour inconditionnel”.
“L’euthanasie, c’est pour les personnes qui ont le cancer”
Le problème était que Mark se remettait à boire après chaque tentative de sevrage. S’en rendant lui-même compte, il a fini par se tourner vers l’euthanasie pour mettre un terme définitif à son alcoolisme : “On a pris ça avec beaucoup de précaution. L’euthanasie, c’est pour les personnes qui ont le cancer, qui souffrent de douleurs insupportables, les gens dont la mort est imminente. L’euthanasie n’était certainement pas pour les alcooliques.” Telle était pourtant la volonté de Mark, qui s’est éteint le 14 juillet dernier conformément à sa volonté. Son frère parle là d’un “beau jour pour mourir”.
Fiona Bruce, députée conservatrice de Congleton et co-présidente du All-Party Parliamentary Pro-Life Group, a réagi à cette nouvelle en qualifiant cette dernière de “profondément préoccupante et c’est une autre raison pour laquelle le suicide assisté et l’euthanasie ne doivent jamais être introduits au Royaume-Uni. Ce dont a besoin quelqu’un qui souffre d’alcoolisme est de soutien et d’un traitement pour aller mieux vis-à-vis de sa dépendance – ce qui peut être fourni – et pas d’être euthanasié”.