Pays-Bas : 11 bébés morts pendant une étude clinique sur le viagra
Les chercheurs tentaient de favoriser la croissance des fœtus en prescrivant du viagra à des femmes enceintes. L'étude à été immédiatement stoppée.
La recherche scientifique est-elle allée trop loin ? Aux Pays-Bas, une étude clinique portant sur l’utilisation du viagra pendant la grossesse a dû être interrompue d’urgence suite à la mort de 11 bébés des suites de complications engendrés par le médicament.
Plusieurs autres participantes à cette étude menée au Centre hospitalier universitaire d’Amsterdam vivent désormais la fin de leur grossesse dans l’angoisse.
Le viagra pour stimuler le fœtus
C’est via un communiqué de l’Amsterdam UMC que l’information a été révélée. L’étude consistait à prescrire du viagra à des femmes enceintes dont les fœtus présentaient des signes de mauvaise croissance. La pilule bleue, plus connue pour ses effets sur l’érection, favorise la dilatation des vaisseaux sanguins et les chercheurs pensaient que ces bénéfices pouvaient favoriser l’échange entre le placenta et le futur bébé.
Les enfants souffrant de ce type de complications pendant la grossesse ont très peu de chance de survie à la naissance et il n’existe pas de traitement à l’heure actuelle. Mais pendant l’étude, 19 bébés confrontés au viagra sont morts, 11 de ces décès sont imputés à une hypertension pulmonaire qui aurait pu être provoquée par le viagra. 6 enfants sont nés prématurément avec de graves problèmes pulmonaires, mais sont en vie. L’étude a immédiatement été stoppée à la découverte de ces résultats.
183 participantes au total
Au total, 183 femmes ont participé à l’étude dont 93 se sont vus prescrire du viagra (90 ont reçu un placebo). Dans le groupe placebo, neuf enfants sont morts pendant l’étude, mais aucun des suites de complications pulmonaires.
Des dizaines de femmes ayant reçu le traitement à base de viagra vivent désormais dans l’angoisse de voir des complications survenir. Les responsables de l’étude se disent profondément choqués par cette situation précisant que l’intention n’était pas de nuire aux patients. Les résultats de l’étude ont été envoyés à une équipe de chercheurs canadiens qui mène des travaux similaires.