Pas-de-Calais : chez eux, deux enfants découverts ligotés et couverts d’excréments et d’urine
Mardi matin à Noyelles-sous-Lens, la police a découvert deux enfants ligotés et recouverts d'excréments et d'urine au domicile familial. C'est l'aîné d'une fratrie de dix qui avait donné l'alerte.
La scène qui s’est imposée aux policiers n’était possiblement que la partie émergée de l’iceberg. Le mardi 30 août dernier, au matin, les forces de l’ordre ont intervenues dans un logement de Noyelles-sous-Lens (Pas-de-Calais) à la suite d’un signalement. Le Parisien, s’appuyant sur diverses sources, relate que c’est l’aîné d’une fratrie de dix enfants qui avait donné l’alerte. Âgé de 24 ans et récemment mis à la port par son père, il souhaitait porter plainte pour de mauvais traitements subis par ses frères, sœurs et lui.
Enfants découverts ligotés : l’une des victimes n’aurait jamais touché le sol
Sur les lieux ont été découverts des enfants qui, selon toute vraisemblance, vivaient dans des conditions déplorables. Deux d’entre eux, âgés de 5 et 2 ans, étaient en train de dormir, ligotés sur leur chaise haute. Leurs couches respectives étaient remplies d’excréments et d’urine. Le plus jeune des enfants, souffrant de retards de motricité et d’élocution, n’aurait jamais touché le sol.
Défense de sortir du logement
Une source proche du dossier indique que ces enfants « auraient – de longue date – vécu un véritable calvaire », en étant entre autres défendus de sortir du domicile. Bien que scolarisés, ils n’étaient cependant « pas très assidus en classe ». Les plus âgés ont déclaré avoir été victimes de fessées, de ligotages et de privations de liberté durant leur plus jeune enfance.
Des ligotages pour les « empêcher de commettre des bêtises »
Les parents de 40 et 44 ans ont été placés en garde à vue pour « violences sur mineurs par ascendant » et « soustraction aux obligations légales ». Ils ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés, et après avoir été présentés à un juge, ont été placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement. Le couple dit avoir ligoté ses enfants, depuis placés, pour les « empêcher de commettre des bêtises ». Ces quadragénaires encourent désormais deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.