Le Parlement européen pourrait faire interdire les kebabs sur le Vieux Continent
De par la présence d'additifs phosphatés dans sa viande, le kebab pourrait être prochainement interdit en Europe. Une menace qui cible aujourd'hui près de 20.000 emplois sur le Vieux Continent.
Une étude datée de 2013 avait mis en évidence un lien de cause à effet entre une surconsommation d’additifs phosphatés et la contraction de maladies cardio-vasculaires. C’est d’ailleurs pour cela que ces mêmes additifs sont interdits en Europe dans les viandes transformées.
Mais, rappelle CNEWSMatin.fr, un vide juridique existe pour ce qui est des produits surgelés. Ce qui explique pourquoi les kebabs continuent d’être vendus dans les établissements de restauration rapide alors que leurs broches contiennent des additifs phosphatés, présents pour conserver le goût et la fraîcheur.
Les kebabs pourraient être interdits car contenant additifs phosphatés
La commercialisation de kebab est toutefois menacée depuis la semaine dernière, où la commission de la santé du Parlement européen s’est ainsi prononcée pour une interdiction des additifs phosphatés dans les produits surgelés, incluant la viande de kebab.
Une position motivée par l’enquête citée ci-dessus et qui soulève déjà des inquiétudes en Europe, où le kebab est en effet assez largement consommé. Rien qu’en Allemagne, son marché pèse pas moins de 3,5 milliards d’euros par an, et l’eurodéputée Renate Sommer l’affirme, « une interdiction de l’ajout de phosphates mettrait fin à la production de broches et entraînerait la perte de milliers d’emplois ».
Près de 200.000 emplois menacés
Au niveau européen, ce sont près de 200.000 emplois qui pourraient souffrir d’une interdiction des additifs phosphatés dans la viande de kebab. C’est le lundi 11 décembre prochain que s’ouvrira la session du Parlement européen pendant laquelle la question sera soumise à un vote.
En cas d’une adhésion des eurodéputés à la démarche de la commission santé du Parlement européen, il faudra alors se préparer à une probable fin du kebab en Europe, du moins sous la forme qu’on lui connaît jusqu’à maintenant.