Paris : suicide d’un jeune militaire de l’opération Sentinelle
Vendredi soir dans les locaux parisiens du ministère des Armées, un jeune soldat de l'opération Sentinelle s'est donné la mort avec son Famas. On ignore les raisons précises de son geste.
Le drame s’est produit vendredi soir dans le XVIIe arrondissement de Paris. Un jeune militaire de 26 ans intégré à l’opération Sentinelle s’est emparé de son Famas de calibre 5.56mm, en a pointé le canon vers sa tempe et a tiré, mettant ainsi fin à ses jours. Ses camarades lui ont prodigué des tentatives de réanimation, sans succès, avec le décès du soldat confirmé par le médecin du Samu une heure plus tard.
L’information nous est rapportée par Le Parisien, qui précise que ce suicide a eu lieu dans les locaux du ministère des Armées, dans la chambre du militaire qui se trouvait alors seul. Les forces de l’ordre ont pu pénétrer dans la zone militaire après que le capitaine d’unité de cette 5e compagnie de combat du 1er régiment de tirailleurs en a fait la requête.
Suicide d’un soldat de l’opération Sentinelle : une tension insupportable ?
L’Identification criminelle s’est rendue sur les lieux pour procéder aux premières constatations, avec une enquête confiée à la gendarmerie nationale. Laquelle va devoir établir les circonstances exactes des faits. Et si l’ignore à l’heure actuelle la ou les raison(s) ayant motivé le geste de ce jeune militaire, les tensions autour du maintien de l’opération Sentinelle, et ce en dépit d’une condition physique et mentale fragilisée des soldats, apparaissent comme une piste d’exploration plausible.
L’écho à un drame semblable survenu en juin 2016
Ce drame en rappelle un semblable survenu il y a un peu plus d’un an à Paris. En juin 2016, un militaire s’était ainsi donné la mort au 2e sous-sol des Galeries Lafayette. En décembre de la même année, un autre soldat de l’opération Sentinelle avait été retrouvé mort dans les sous-sols de l’hôpital du Val-de-Grâce. L’homme avait disparu quelques heures plus tôt avec son arme de service, un Famas, et avait alors été évoquée la thèse d’un suicide.