Paris : pourchassé après un refus d’obtempérer, le conducteur s’avère un haut fonctionnaire de la préfecture de police
Vendredi dernier à Paris, un automobiliste a été pris en chasse par une patrouille de police suite à plusieurs infractions et un refus d'obtempérer. Le chauffard s'est révélé un haut gradé des forces de l'ordre, et l'IGPN d'avoir été saisie.
Cet incident pourra rassurer les esprits soupçonnant des passe-droits au sein d’un corps de métier. Les faits se sont déroulés le vendredi 17 septembre dernier à Paris. Il était aux alentours de 7h30 quand une patrouille de la police nationale a observé qu’un automobiliste venait de griller un feu rouge dans le Ve arrondissement. Le Point (article complet réservé aux abonnés) nous apprend que les forces de l’ordre ont alors signalé leur présence au chauffard, avec des appels de phare émis derrière lui pour lui signifier de s’immobiliser.
Il grille deux feux rouges et prend un sens interdit
Au lieu de s’arrêter comme demandé par les policiers, le conducteur a récidivé en grillant un second feu rouge. En plus de leurs gyrophares, les fonctionnaires ont enclenché leur sirène et pris en chasse l’individu. Ce dernier a emprunté un sens interdit, ce qui lui a valu de devoir slalomer entre les véhicules arrivant dans l’autre sens. Jusqu’à ce que la circulation, amassée à un feu rouge, ne l’empêche de poursuivre sa fuite.
L’IGPN saisie
En arrivant à la hauteur du conducteur, les policiers ont découvert, via ses épaulettes, que ce dernier était un collègue. L’homme se trouve ainsi être un haut gradé de la préfecture de police parisienne. Sitôt le feu passé au vert, il a repris sa route, et ses poursuivants de n’avoir pas été en mesure de le rattraper. Un rapport a été transmis à la préfecture de Paris, et lundi, celle-ci a fait connaître les suites à attendre de cette affaire : “le préfet de police a saisi l’IGPN [NDLR : inspection générale de la police nationale, ou “police des polices”] afin qu’une enquête administrative soit diligentée sur ces faits”. L’auteur présumé des faits encourt un an de prison et 7 500 euros d’amende.