Paris : mort à cause d’une morsure de rat, sa famille porte plainte contre le bailleur social
Cela faisait plus de 10 ans que les habitants de l'immeuble en question alertaient Paris Habitat sur l'état d'insalubrité de l'immeuble. Sa famille a décidé de saisir la justice.
Pour la famille d’Abdel, 77 ans au moment de son décès en 2016, le bailleur social n’a pas mis assez de moyens pour lutter contre la prolifération des nuisibles. La fille de cet homme décédé des suites d’une morsure de rat a décidé de porter plainte contre Paris Habitant qu’elle juge responsable de la mort de son père.
Mordu après une opération
Ce sont nos confrères du Parisien qui relaient le combat de cette famille endeuillée depuis 2016. À l’époque, le septuagénaire venait de rentrer chez lui suite à une opération et devait rester alité. Alors qu’il dormait, un rat se serait introduit dans son lit avant de le mordre. Fragilisé par l’opération, Abdel finira par contracter une infection au niveau de la morsure et devra être hospitalisé en urgence. Après 4 jours de coma, il décède à l’hôpital des suites d’une septicémie consécutive à l’infection.
Pour la famille du malheureux, la responsabilité du bailleur social est engagée. Cela faisait 10 ans que le locataire alertait Paris Habitat sur l’état d’insalubrité de l’immeuble situé dans le XIXe arrondissement de Paris. Les rats et autres nuisibles y proliféraient et malgré les tentatives d’éradication, revenaient toujours à la charge.
Plainte contre Paris Habitat
C’est parce qu’elle reproche au bailleur social de ne pas avoir engagé assez de moyens dans la lutte contre les nuisibles que la famille d’Abdel a décidée de porter plainte contre Paris Habitat pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui.
Suite à cette affaire, la famille d’Abdel avait été relogée dans un hôtel le temps que le bailleur engage des travaux de rénovation de l’immeuble pour parvenir à chasser les rongeurs. À la fin des travaux, la famille avait pu retrouver son appartement, mais les rats n’avaient pas quitté les lieux… La famille attend aujourd’hui d’être relogée pour sortir de cet enfer.