Paris : une mère de famille sourde et muette accuse des policiers de violences
La famille de cette femme de 53 ans a porté plainte. Cette dernière affirme avoir été violentée par des policiers du 15e arrondissement de Paris, avant d'être placée en garde à vue.
La scène, en partie filmée a eu lieu le 27 juillet dernier. On y voit une femme traînée par terre par des agents de police devant le commissariat du 15e arrondissement de la capitale, rue de Vaugirard.
Cette mère de famille sourde et muette s’y était rendue pour prendre des nouvelles de son fils, en garde à vue.
Violences policières ? Sa fille raconte
Du fait de son handicap, elle demande à sa fille de l’aider à interroger les policiers. La suite, c’est sa fille Yafa qui la raconte à L’Obs : “Ils ont mal interprété ses gestes. Ça faisait un brouhaha, les agents se moquaient d’elle parce qu’elle est différente, ils étaient comme au spectacle devant elle qui ne peut qu’émettre des sons graves avec sa voix. Ils disaient qu’elle devait se ‘la fermer’, qu’ils allaient la foutre dehors”.
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— BFM Paris (@BFMParis) August 8, 2017
Quelques minutes avant cet incident, elle aurait déjà reçu des coups à l’intérieur du commissariat. Yafa explique aussi à BFMTV, qui a repris l’une des vidéos, la suite des événements : “Des coups de pieds par au moins cinq ou six policiers, parce qu’il y en a qui se sont rajoutés. Ils étaient tous autour et à chaque fois elle disait qu’elle ne pouvait pas bouger, ils essayaient encore et encore de la dégager”.
Plainte a été déposée
En définitive, c’est sa fille qui appelle les pompiers, alors que sa mère est restée sur le trottoir. Dans l’incapacité de se tenir debout, elle est finalement transportée à l’hôpital, escortée, puis placée en garde à vue dès le lendemain matin.
D’après son avocate Maître Lucie Marius-Chassot, les coups reçus avant sa garde à vue lui valent une ITT de 8 jours. Le 4 août dernier, sa famille se décidé à porter plainte et à saisir le Défenseur des droits. A ce jour, l’Inspection générale de la police nationale n’a pas été saisie, mais la préfecture de police affirme pour sa part que c’est la mère de famille qui s’est montrée violente. Un policier a d’ailleurs porté plainte à son encontre.